Le DÉCLIN COGNITIF s'accélère durant les 2 dernières années de vie
2 nouvelles études menées au Rush University Medical Center(Chicago) et publiées dans l’édition en ligne du 4 avril de Neurology, la revue médicale de l'American Academy of Neurology, suggèrent que le déclin de la mémoire devient plus rapide dans les deux dernières années de vie. La deuxième étude montre que se maintenir mentalement apte en pratiquant des jeux de société par exemple peut être la meilleure façon de préserver sa mémoire en fin de vie. Au-delà, les chercheurs parviennent à prédire le niveau cognitif des participants en évaluant leur niveau d'activité mentale de l'année précédente.
«Dans notre première étude, nous avons utilisé la fin de la vie comme le point de référence du déclin de la mémoire plutôt que la naissance ou le début de l'étude », explique l'auteur de l'étude, le Pr Robert S. Wilson, neuropsychologue au Rush University Medical Center. Cette étude a été menée auprès de 174 prêtres, nonnes et moines, exempts de troubles de la mémoire et qui ont passé des tests régulièrement chaque année de 6 à 15 ans avant leur mort. Après leur décès, les scientifiques ont examiné leurs cerveaux pour évaluer les signes caractéristiques de maladie d'Alzheimer. L'examen révèle, qu'en moyenne, 2 années et demie avant le décès, la mémoire et la pensée tendent à diminuer de 8 à 17 fois par rapport à la période précédant cette étape terminale.
Activité mentale régulière, meilleure santé cognitive : La seconde étude, également menée par le Pr Wilson, démontre que l'entrainement mental avec des jeux de société ou la lecture peut être une excellente façon de préserver sa mémoire durant cette période de fin de vie. La recherche a impliqué 1.076 personnes âgées en moyenne de 80 ans, exemptes de démence. Les participants ont passé aussi des tests annuels de mémoire durant 5 années. Ils ont précisé également quels étaient leurs loisirs, combien de fois ils lisaient le journal, écrivaient des lettres, visitaient une bibliothèque ou jouaient aux échecs ou aux dames. Les chercheurs ont évalué la fréquence de ces activités mentales sur une échelle. Les résultats confirment une relation de cause à effet entre l'activité mentale régulière et une meilleure santé cognitive.
Les chercheurs ont également constaté qu'ils pouvaient prédire le niveau du fonctionnement cognitif des participants en évaluant leur niveau d'activité mentale de l'année précédente.
Source: Neurology WNL.0b013e31824f8c03 “Influence of late-life cognitive activity on cognitive health” et WNL.0b013e31824f7ff2 “Terminal dedifferentiation of cognitive abilities” (Visuel © milos - Fotolia.com)
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