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Le manque de SOMMEIL, facteur de risque avéré du cancer du côlon

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 2 semaines
Cancer - American Cancer Society

Déjà associé à des risques plus élevés d'obésité, de maladies cardiaques, de diabète, et de décès, le manque de sommeil est désormais également facteur de risque de cancer du côlon, selon cette étude importante et novatrice, publiée dans l’édition du 15 février de la revue Cancer éditée par l'American Cancer Society.

Des chercheurs de la Case Western Reserve University School of Medicine (Ohio), constatent ici que les personnes qui ont moins de 6 heures de sommeil régulier la nuit présentent une augmentation de près de 50% du risque d'adénome colorectal par rapport aux personnes qui dorment au moins 7 heures par nuit. Les adénomes sont les précurseurs des tumeurs cancéreuses, et non traités, ils peuvent devenir malins.


«Cette étude est la première à rapporter une association significative entre la durée de sommeil et le développement d'adénomes colorectaux", explique le Pr. Li Li, auteur principal de l'étude, du Département de médecine familiale du Case Medical Center et professeur agrégé de médecine familiale, d'épidémiologie et de biostatistiques à la Case Western Reserve University School of Medicine. "Un manque de sommeil peut maintenant être considéré comme un nouveau facteur de risque pour le développement du cancer du côlon."

1240 patients ont été interrogés par téléphone, sur la qualité et la durée de leur sommeil, avant de venir à l'hôpital pour des coloscopies. Sur les 1240 patients, 338 ont été diagnostiqués avec adénomes colorectaux lors de leur coloscopie. Les patients présentant des adénomes signalent dormir moins de six heures en moyenne et l'association entre la quantité de sommeil et des adénomes reste constate même après ajustement des antécédents familiaux et autres facteurs tels que le tabagisme, l'IMC…Cette association est plus flagrante chez les femmes comparativement aux hommes, mais avec une différence statistiquement non significative.

Le Dr Li explique que l'ampleur de l'augmentation du risque en raison du manque de sommeil est comparable au risque génétique ou encore à une consommation excessive de viande rouge. Une durée de sommeil trop courte est un danger de premier plan pour la santé publique et, pour le cancer colorectal, le sommeil doit être intégré aux conseils de prévention.

Du sommeil « en moins » peut signifier une production réduite de mélatonine, une hormone naturelle liée à réparation de l'ADN, ce qui peut expliquer le lien entre troubles du sommeil et développement du cancer.