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Le MICROBIOME du nez révèle ses défenses contre Staphylococcus aureus

Actualité publiée il y a 8 années 2 mois 4 semaines
Frontiers in Microbiology

Staphylococcus aureus est un colonisateur commun du corps humain et si la plupart d’entre nous sommes porteurs de la bactérie, sans tomber malade, S. aureus reste un risque d’infections sévères qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Ces chercheurs de Cambridge montrent, in vitro, dans la revue Frontiers in Microbiology, et sur des cultures de peau et de tissu nasal, comment les espèces bactériennes Corynebacterium du microbiome contribuent à protéger les humains contre les maladies, en éliminant le SARM.

On se souvient de cette récente étude publiée dans Nature, qui explore le milieu bactérien naturel de notre nez, pour développer un nouvel antibiotique, la « lugdunine » -qui reste à tester chez l’Homme. L’étude montre comment les bactéries se livrent à une concurrence voire un combat, entre elles, certaines souches ayant la capacité naturelle d’éliminer des bactéries dangereuses, comme Staph. aureus, au contraire de la plupart de nos antibiotiques devenus inefficaces. Cette nouvelle étude de l'Institut Forsyth (Cambridge), montre à nouveau la capacité d’une bactérie, Corynebacterium à inhiber la virulence de S. aureus. C’est une nouvelle étape franchie dans la compréhension d’un mécanisme naturel dont les chercheurs peuvent s’inspirer pour développer de nouveaux traitements pour la prévention des infections à S. aureus.

Au cours des dernières années, la lutte contre l'émergence d'une forme résistante aux antibiotiques de S. aureus (S. aureus résistant à la méthicilline ou SARM) est devenue une priorité de santé publique. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le SARM est responsable de plus de 80.000 infections nosocomiales et de plus de 10.000 décès chaque année, aux Etats-Unis. Des espèces de bactéries, toujours plus nombreuses deviennent résistantes aux antibiotiques. En étudiant comment nos microbiomes « maintiennent un équilibre interne », en s'inspirant de ces mécanismes naturels, il serait peut-possible de développer de nouveaux traitements, en particulier via des probiotiques qui accentueraient les actions des bactéries "bénéfiques".


Le microbiome est à nouveau au cœur de ces travaux, car finalement il s'agit de son interaction avec des bactéries « venues de l'extérieur » comme S. aureus, et de son rôle protecteur. De plus l'équilibre interne du microbiome qui permet à ses différentes communautés bactériennes de vivre en harmonie est lui-même riche d'enseignements. Ainsi, l'étude identifie un rôle pour les espèces Corynebacterium dans la suppression de S. aureus.

La finalité, développer de nouvelles thérapies probiotiques pour promouvoir la santé en gérant de manière activement la composition du microbiome nasal -mais pourquoi pas aussi les autres microbiomes ?"


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