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Le SOMMEIL, réparateur de la myéline du cerveau

Actualité publiée il y a 11 années 3 mois 3 semaines
The Journal of Neuroscience

Des gènes impliqués dans la réparation du cerveau « allumés » pendant le sommeil, c’est la constatation de cette recherche de de l'Université du Wisconsin présentée dans l’édition du 4 septembre du Journal of Neuroscience. Ainsi, ici chez la souris, grâce à l’action de ces gènes, les oligodendrocytes, qui produisent la myéline dans le cerveau en bonne santé ou en réponse à une lésion, se développent plus rapidement pendant le sommeil.

La myéline, constituée en partie par ces oligodendrocytes, est le matériau isolant qui protège les fibres nerveuses et la moelle épinière et sa destruction est impliquée notamment dans la sclérose en plaques (SEP). La « démyélinisation » entraîne une altération de la transmission de l'influx nerveux entre les neurones. Cette association identifiée entre sommeil et réparation de la myéline pourrait expliquer que des troubles du sommeil sévères pourraient aggraver certains symptômes de la sclérose en plaques.


Si l'on sait que de nombreux gènes sont activés soit pendant le sommeil, soit pendant les périodes d'éveil, on ignorait que l'activité de certains gènes « du sommeil » participe à la formation de myéline. Ici, les chercheurs du Wisconsin ont mesuré l'activité des gènes favorisant la formation de myéline sur des souris endormies ou maintenues éveillées. La production des cellules précurseurs d'oligodendrocytes double même pendant le sommeil paradoxal. Alors que ces gènes s'activent pendant le sommeil, les gènes impliqués dans la mort cellulaire et la réponse au stress cellulaire s'allument durant la période d'éveil forcé.

C'est une première illustration et explication biologique sur la manière dont le sommeil ou le manque de sommeil peut réparer ou endommager le cerveau, avec des implications pour le traitement de certaines maladies neurologiques.


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