Le STRESS de la mère associé au risque de maltraitance de l'enfant
Il s'agit de syndrome de stresspost-traumatique et non de simple stress. Au-delà de la dépression post-naissance, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) sévère chez les femmes, apparaît ici associé à un risque accru et significatif de maltraitance des enfants. Cette étude de la la NYU School of Medicine publiée dans la revue JAMA Pediatrics évalue le risque de maltraitance de l’Enfant et le nombre d’épisodes auxquels l’enfant est exposé, en fonction du degré de stress de la mère.
24,7% des femmes déprimées souffrent de SSPT et 48,4% des femmes atteintes de SSPT souffrent de dépression. Or la psychopathologie chez un parent (ou un soignant) est un facteur reconnu de risque important de maltraitance des enfants. Par ailleurs, la dépression maternelle a déjà été associée à un recours accru aux châtiments corporels et à la maltraitance. Ici, les auteurs évaluent précisément le risque de mauvais traitements associé à la dépression maternelle, le SSPT et le SSPT associé à la dépression.
Leur étude a suivi 97 mères d'enfants âgés de 3 à 5 ans et montre que le SSPT est un facteur majeur de risque de maltraitance :
· Les enfants de mères atteintes de SSPT ont été exposés à 5 épisodes de maltraitance en moyenne,
· les enfants de mères atteintes de SSPT + dépression : 3,5 épisodes,
· les enfants de mères atteintes de dépression : 1,2 épisode,
· vs les enfants de mères ne présentant aucun trouble : 1,4 épisode (un résultat qui peut sembler surprenant).
Lorsque des symptômes de SSPT sont sévères, les niveaux d'agression psychologique et le nombre d'épisodes traumatiques augmentent. C'est aussi le cas avec les symptômes sévères de dépression, mais seulement lorsque les symptômes de SSPT sont faibles. Par ailleurs, dans le cas de la dépression, les mères montrent aussi une tendance –non significative- à approuver les comportements parentaux comportant violence physique et négligence. Alors que SSPT et dépression sont fréquemment intimement liés, ces nouvelles données appellent à mesurer les scores de SSPT, en cas de dépression, pour détecter un risque de maltraitance des enfants.
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