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Le STRESS plus fort que les choix alimentaires plus sains

Actualité publiée il y a 8 années 2 mois 2 semaines
Molecular Psychiatry

Une journée difficile peut effacer les bénéfices pour la santé de choix alimentaires plus sains, comme « les bonnes sources de matières grasses », constate cette étude de l’Ohio State University qui décrypte la façon dont le stress affecte notre métabolisme. Bref, les avantages des graisses mono-insaturées disparaissent lorsque le stress fait son entrée. Des données publiées dans la revue Molecular Psychiatry qui montrent l'importance d'un mode de vie sain, dans sa globalité.

Cette étude est la première à montrer que le stress a le potentiel d'annuler certains choix alimentaires sains, explique l'auteur principal, le Dr Kiecolt-Glaser, directeur de l'Institut de médecine comportementale de l'Ohio State. Les chercheurs rappellent que le régime alimentaire et le stress sont 2 facteurs d'inflammation et que l'inflammation chronique est liée à toute une série de problèmes de santé, dont les maladies cardiaques, le diabète et la polyarthrite rhumatoïde. L'équipe a cherché à mieux comprendre l'interaction entre le stress, l'alimentation et les marqueurs inflammatoires.


Les chercheurs ont assigné 58 participantes, des femmes âgées de 53 ans en moyenne, dont 38 survivantes du cancer du sein et 20 femmes en bonne santé, à consommer un petit-déjeuner (biscuits, œufs et dinde), soit avec acides gras saturés (huile de palme), soit avec acide gras insaturés (huile de tournesol riche en acide oléique). Les participantes ont reçu durant 2 jours, l'un et l'autre des 2 petits déjeuners. Les participantes ont également été interrogées sur leurs expériences de la veille et les chercheurs ont dressé un journal des événements stressants pour évaluer leurs niveaux de stress.

- 31 participantes présentaient au moins un événement stressant sur l'un des 2 jours de l'expérience.

- 21 au moins un événement stressant sur les 2 jours,

- 6, aucune expérience de stress significative avant les 2 jours.

Les chercheurs ont également prélevé un échantillon de sang à plusieurs reprises au cours des 2 jours de l'étude pour évaluer les niveaux de 2 marqueurs de l'inflammation, la protéine C réactive et l'amyloïde A. Ils ont également évalué les niveaux de molécules d'adhésion cellulaire, prédicteurs du risque d'athérosclérose.

· Ces 4 marqueurs négatifs s'avèrent plus élevés après le repas riche en graisses saturées,

· Chez les femmes stressées, aucune différence de niveaux n'est constatée, quel que soit le petit-déjeuner avec ou sans graisses saturées.

En conclusion le stress semble avoir plus d'impact sur ces marqueurs de l'inflammation et de l'athérosclérose, que le choix des graisses alimentaires. L'étude pose donc plus largement la question sur les liens entre le stress, les sources alimentaires de matières grasses et donc plus largement l'adhésion à un mode de vie glabalement sain.


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