LEEM : Le médicament pour le malade, pas pour les maladies
Si Christian Lajoux, Président des Entreprises du médicament (Leem) précise que le thème de la transparence n’est ni opportuniste, ni une réponse au récent rapport de l’Igas sur le Mediator, l’innovation et la sécurité du médicament devient, à l’occasion de ses vœux et de son exposé sur les perspectives du secteur du 31 janvier 2011, le tout premier axe stratégique du Leem pour les années à venir. Désormais, le médicament sera, selon le Président du Leem, l’un des éléments d’une stratégie thérapeutique multidisciplinaire, avec de nouveaux modes d’organisation au cœur desquels, le malade, et non plus la maladie.
Un vœu pieux qui sera difficile à tenir étant donné la relative stabilité du chiffre d’affaires (imposée)sur le marché français (+ 1,1 % en 2010, pour un total de 27,2 milliards d’euros) de + 0,4 % en ville et de + 2,8 % à l’hôpital. En 2011, le marché domestique devrait demeurer en ligne avec l’année 2010, avec une croissance autour de 1 %.
Souhait également porteur de réductions d'effectifs, en particulier des effectifs de la visite médicale (- 7,7 %), dans le collimateur avec les différentes affaires du médicament. La perte est estimée à 1.843 emplois en 2009 par rapport à 2008 et devrait être légèrement supérieure en 2010. Explication, sauvegarder la compétitivité sur la scène internationale, mais aussi préserver l'emploi en France dans une perspective de long terme. La Recherche et Développement est symbolisée par l'Alliance pour la recherche et l'innovation des industries de santé (ARIIS), qui assure désormais l'interface avec l'Alliance des sciences du vivant et de la santé (Aviesan), son homologue de la recherche publique, mais aussi le financement du fonds biotech, pour soutenir la création d'une filière industrielle des cellules souches ou encore la mise en œuvre d'un Portail épidémiologique afin d'améliorer la visibilité des données de santé collectées sur le territoire national…Le Leem s'engage ainsi à doubler d'ici 2012 les montants consacrés aux opérations conduites par le privé avec les grands instituts de recherche publique.
Restaurer la confiance dans le médicament : « Les semaines qui viennent de s'écouler ont ébranlé la confiance des Français dans leur médicament, en jetant le doute sur la manière dont le système dans son ensemble garantit – ou ne garantit pas – l'évaluation et la surveillance des produits mis sur le marché. Pour nos entreprises, cette crise est une véritable déflagration, qui ruine des années d'efforts en termes de transparence, d'ouverture et de comportements. Notre crédibilité est atteinte, et il nous faut la rétablir, non pas seulement en paroles, mais en actes », a conclu C. Lajoux.