LÉGIONELLOSE à Nantes : Choc thermique et désinfection
La fermeture de la piscine de Nantes par précaution après décès de légionellose, fin décembre, d'un de ses usagers, attire à nouveau l’attention sur la surveillance de la qualité de l’eau et de la sécurité sanitaire des piscines. Car la légionellose est une maladie respiratoire qui se développe dans les milieux aquatiques naturels ou artificiels. Actuellement, la Ville de Nantes met en œuvre le procédé de traitement reconnu comme le plus efficace sur ce genre de phénomène : choc thermique et désinfection. Un prélèvement de contrôle sera effectué dans les jours qui suivent. La piscine restant fermée dans l’attente de ces résultats.
La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire dont le nombre de cas déclarés en France n'est pas anodin. En effet chaque année, environ un millier de cas sont déclarés représentant une incidence de 2,0 cas pour 100.000 habitants. Le taux de mortalité est élevé, de 14% mais peut atteindre 40% chez des malades hospitalisés ou immunodéprimés. Cette infection est responsable
de 0,5 à 5 % des pneumonies communautaires nécessitant une hospitalisation et 9% des cas de légionellose déclarés sont d'origine nosocomiale.
Les légionelles vivent en eau douce : Elles colonisent les eaux dont la température est comprise entre 25 et 42°C.
Le risque de contracter la légionellose est variable selon l'exposition mais aussi l'état de santé : Certaines personnes sont considérées à haut risque. C'est le cas
· des sujets immunodéprimés
· plus âgés (50 ans et plus),
· de· sexe masculin,
· les fumeurs,
· les personnes diabétiques
· les personnes récemment opérées,
· les sujets souffrant de pathologies chroniques cardiaques, pulmonaires ou l'insuffisance rénale…
La légionellose se traite par antibiotiques.
Dans ce cas, l'enquête de l'Agence régionale de santé a mis parmi les sources potentielles d'exposition la piscine Jules-Verne de Nantes qui présentait "un taux anormalement élevé de légionelles ». Les personnes qui ont fréquentés l'établissement du 3 au 5 janvier ont été priées, en cas de symptôme grippal, d'aller consulter leur médecin.
L'Afsset (maintenant Anses), dans son avis de juin 2006 attirait l'attention sur la nécessité d'atteindre un bon taux de conformité à la réglementation en matière de qualité microbiologique, tout risque lié aux microorganismes (mycose, verrues, diarrhées…) n‘étant pas écarté.