Les Doyens des facs de Médecine planchent sur la formation initiale
Plus de 1.000 participants étaient réunis pour débattre de l’avenir de la formation médicale initiale en France, lors de ces Etats Généraux des 8 et 9 décembre derniers, organisés à l’initiative de la Conférence des Doyens des facultés de Médecine. Objectif ambitieux, poser les bases d’une véritable refondation de la formation des médecins pour garantir l’avenir de la qualité des soins en France, tout en tenant compte des attentes de la société. Améliorer la formation à la communication avec les patients, initier à la gestion et aux nouveaux objectifs de Santé publique et développer les passerelles de spécialisation, de nombreuses alternatives ont été discutées sur fond d’augmentation du numerus clausus et de « désertification médicale ».
Car la médecine se complexifie et ses métiers se diversifient. Innovations technologiques, nouvelles problématiques de santé publique, crises sanitaires, prévention et gestion des risques, évolutions socio-économiques, l'enjeu pour les acteurs de la formation est de savoir l'adapter à ces nouvelles exigences. Pour le Professeur Jacques Bringer, Doyen de la faculté de Médecine de Montpellier, « à l'avenir, le métier de médecin ne s'exercera plus de manière solitaire. Le médecin de demain devra être un grand communicant avec ses patients mais aussi avec son environnement – les autres professionnels de la santé, les politiques et les gestionnaires ». De premières pistes de réflexion ont été évoquées comme l'intégration dans la formation de notions médico-économiques, l'apprentissage de la dimension relationnelle du métier, ouverture de la formation à la gestion, voire adaptation de la formation aux objectifs des politiques de santé.
La coopération entre professionnels de santé, le transfert de compétences et la délégation des tâches : Le concept de nouveaux métiers émergents devant pallier à l'absence de professions intermédiaires notamment entre les IDE et les médecins a de nouveau été envisagé, comme le développement de métier «d'infirmière praticienne » dont le rôle serait le suivi de patients atteints de maladies chroniques. Alors que, dans le même temps, la spécialisation de l'exercice médical s'accroît, l'instauration d'une formation commune à des métiers multiples a été envisagée avec une mutualisation initiale des enseignements entre étudiants de différents parcours afin de constituer un socle commun de connaissances dans une logique d'études de santé.
La réforme de la Première année commune des études de santé (PACES) et de l'Épreuve classante nationale (ECN) a de nouveau été l'objet d'une remise en cause. D'autres alternatives ont été évoquées comme une sélection plus sévère en amont de la première année, ou, au contraire la suppression de toute sélection, avec le développement d'un système LMD.
Autres actualités sur le même thème
-
CHIRURGIE, ANESTHÉSIE : Se tromper de côté est plus courant qu’on ne le pense…
Actualité publiée il y a 5 années 2 mois -
EXERCICE MÉDICAL: La sexualité peu abordée dans la relation médecin-ado
Actualité publiée il y a 10 années 10 mois -
SOINS PRIMAIRES : Les médecins en faveur d’une prise en charge globale, dont sociale
Actualité publiée il y a 5 années 8 mois -
EXERCICE et DÉCISIONS CLINIQUES : Comment les considérations de coûts sont-elles documentées ?
Actualité publiée il y a 5 années 8 mois