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L'IMAGERIE cérébrale peut prévoir votre gain de poids et votre appétit sexuel

Actualité publiée il y a 12 années 6 mois 3 semaines
The Journal of Neuroscience

C’est ce que suggèrent ces chercheurs de Dartmouth. Des scans du cerveau mesurant certaines de nos réponses cérébrales permettraient de prédire le gain de poids et l'activité sexuelle d’un individu. Cette utilisation tout à fait nouvelle de l’analyse de l’activité cérébrale pour prédire de futurs comportements, vient d’être décrite dans l’édition du 18 avril du Journal of Neuroscience.

Ces chercheurs ont démontré un lien entre les réponses cérébrales à des incitations, identifiées par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et les comportements à venir. « C'est l'une des premières études en imagerie cérébrale qui utilise les réponses observées par scanner pour prédire de futurs comportements réels sur une longue période de temps», explique Todd Heatherton, professeur en sciences psychologiques et coauteur de l'étude. Les chercheurs ont ciblé une région du cerveau connue sous le nom le noyau accumbens, souvent désigné comme le « centre de récompense », chez un groupe d'étudiants. Les participants voyaient des images d'animaux, des scènes de l'environnement, des produits alimentaires appétissants, et d'autres personnes. 6 mois plus tard, les chercheurs ont relevé leur poids corporel ainsi que des réponses à un questionnaire sur leur comportement sexuel.


Les participants dont le cerveau a réagi plus fortement aux signaux alimentaires sont ceux qui ont accusé le plus gros gain de poids six mois plus tard. La corrélation entre les réponses du cerveau aux aliments et le gain de poids est également vérifiée quand il s'agit d'images à connotation sexuelle et d'activité sexuelle. La réactivité cérébrale à des images sexuelles permet de prédire le désir sexuel, confirment les auteurs.

Cette réactivité est spécifique à l'objet, souligne l'étude, la réactivité aux images d'aliments est lié au gain de poids, mais non à l'engagement dans un comportement sexuel plus actif, et vice et versa.

La première étape de la maîtrise de soi, connaître ses « faiblesses » : William Kelley, professeur agrégé de science psychologique, co-auteur étudient depuis longtemps ces théories l'autorégulation psychologique, qui favorisent la maîtrise de soi ou la volonté. «Nous cherchons à comprendre les situations dans lesquelles les gens résistent aux tentations et parviennent à ne pas y céder», explique le Dr Kelley. Une première étape de la maîtrise de soi est déjà la prise de conscience de sa sensibilité à certains facteurs déclencheurs spécifiques de l'environnement, tels que l'arrivée d'un plateau de desserts dans un restaurant. « Il faut déjà être vigilant sur le comportement à contrôler pour parvenir à le réguler», remarque Kelley.

Source: The Journal of Neuroscience 18 April 2012, 32(16):5549-5552; doi:10.1523/JNEUROSCI.5958-11.2012 Individual Differences in Nucleus Accumbens Activity to Food and Sexual Images Predict Weight Gain and Sexual Behavior

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