LOMBALGIE : L'activité cérébrale prédit la peur d'avoir mal
Une approche neuroscientifique peut permettre de réconcilier les émotions auto-déclarées et leurs fondements neuraux démontre cette étude, présentée dans la revue eNeuro. En d’autres termes, ces chercheurs de la Balgrist University (Zurich) documentent une technique d'apprentissage automatique capable de traduire les schémas d'activité des régions du cerveau activées par la peur en scores aux échelles d’évaluation utilisées pour estimer la peur de la douleur du patient.
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La douleur est généralement évaluée à l'aide d’échelles d’évaluation, souvent utilisées de manière interchangeable, qui permettent aux patients d’auto-évaluer leur douleur clinique. Cependant, il est difficile de savoir dans quelle mesure ces évaluations autodéclarées intègrent aussi la peur et l'anxiété, connues pour impliquer différentes zones du cerveau impliquées elles-mêmes dans la douleur perçue.
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L’équipe aborde l’ambiguïté « peur-douleur » en visualisant le cerveau de patients souffrant de lombalgie alors qu'ils sont en train de visionner des vidéos évoquant des activités dangereuses et douloureuses (comme des flexions) et inoffensives (comme une marche à allure modérée). L'activité cérébrale des participants s’avère alors prédictive de leurs scores aux divers questionnaires. Différents questionnaires sont même associés ici à des modèles distincts d'activité neuronale. Ces résultats suggèrent qu'il est possible de mesurer, avec ces échelles, différents états émotionnels et que la peur de la douleur, même si le stimulus n'est pas douloureux, entraîne une perception de douleur.
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