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MAL de DOS : Conjurer le risque de décès plus élevé chez les femmes

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 3 semaines
Journal of General Internal Medicine
L'association est significative entre le mal de dos sévère et le risque de décès accru chez les femmes (Adobe Stock 225649344)

Cette équipe du Centre médical de Boston révèle, dans le Journal of General Internal Medicine, une association significative entre le mal de dos sévère et un risque de décès accru chez les femmes. Si l’étude, de manière surprenante n’identifie pas la même association chez les hommes, elle appelle à une meilleure prise en charge, tous sexes confondus, des maux de dos et des incapacités, au fil du temps, pour prolonger l’autonomie et la durée de vie en bonne santé.

 

Les maux de dos n'apparaissent pas, en effet associés à la mortalité chez les hommes, ce qui suggère des conséquences à long terme spécifiques selon le sexe. Le mal de dos touche également plus largement les femmes, si plus de 80% des adultes souffriront de maux de dos à un moment de leur vie, les femmes sont plus susceptibles d’en souffrir, en particulier à l’âge avancé.

 

Enfin, les maux de dos « légers » qui n’entravent pas le fonctionnement au quotidien ne sont pas concernés par cette association et sont peu susceptibles d’impacter l’espérance de vie. Cependant, l’étude a le mérite de sensibiliser à la nécessité de prendre en charge et de la manière la plus précoce possible le mal de dos, qui reste la principale cause d'invalidité dans le monde.

Rompre le cycle mal de dos, invalidité, inactivité et décès

Il s'agit de la première revue systématique de la littérature sur l'association du mal de dos et de la mortalité, suivie d'une méta-analyse de la mortalité toutes causes confondues à travers 11 études portant sur un total de 81.337 adultes d'âge moyen et plus âgés.

 

Quelles associations entre mal de dos et mortalité ?

  • Le risque le plus élevé de mortalité associé aux maux de dos est observé dans les études qui n'incluent que des femmes, et dans le cas de maux de dos plus sévères ;
  • les limitations des activités du quotidien et la réduction de l'activité physique peuvent entraîner une prise de poids et le développement ou l'aggravation de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires ;
  • le mal de dos est également associé à un mauvais équilibre et au risque de chutes, donc de fractures, de fragilité et de perte d’autonomie et de décès ;
  • l'âge ne semble pas avoir d'effet sur l'association entre les maux de dos et la mortalité dans cette revue, un résultat inattendu compte-tenu de précédentes recherches suggérant que l'impact du mal de dos sur l'incapacité augmente avec l'âge.

 

Quels traitements non pharmacologiques ? Plusieurs traitements ont montré leur efficacité dans la prise en charge du mal de dos, dont l'acupuncture, la chiropraxie, les massages et la physiothérapie. D’autres traitements en revanche sont mis à l'index pour leur risque d’effets secondaires, les opioïdes par exemple, utilisés pour la gestion de la douleur.

Ainsi, la lombalgie est l'une des indications les plus courantes des opioïdes.

« Sensibiliser aux impacts à long terme des maux de dos limitant, améliorer leur prise en charge pour réduire les incapacités et les décès, c’est l’objectif de notre étude », conclut l’auteur principal, le Dr Eric Roseen, professeur de médecine familiale à la Boston University School of Medicine. De prochaines études sont déjà prévues qui se concentreront sur la relation complexe entre les maux de dos, leurs traitements, la santé mentale, l'invalidité et la mortalité.


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