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Maladie CARDIAQUE et coronaire: La réadaptation trop souvent négligée

Actualité publiée il y a 10 années 6 mois 1 semaine
Les Mardis de l'Académie

La réadaptation cardiaque a toute sa place en cardiologie, rappelle l’Académie de Médecine, lors de sa Matinée consacrée à ses indications et à ses bénéfices chez les patients atteints de nombreuses cardiopathies et coronopathies. Pourtant, le recours à la réadaptation cardiaque reste très limitée en France alors que seulement un patient sur 4 hospitalisé pour un infarctus y a aujourd’hui recours*.


Alors que la réadaptation cardiaque peut réduire de façon significative la morbidité et la mortalité chez les sujets atteints de nombreuses cardiopathies, elle reste sous utilisée, souligne Jean-Paul Bounhoure, Membre de l'Académie nationale de médecine. Le dernier bilan état des lieux de l'InVs faisait état d'un recours plutôt en baisse en France (36% en 2010) et en deçà de la moyenne européenne. Pourtant la réadaptation est indiquée dans de nombreuses pathologies cardiaques,

· pour les patients atteints d'infarctus du myocarde,

· pour les patients souffrant d'angor stable,

· d'insuffisance cardiaque,

· ayant subi une transplantation cardiaque ou une intervention de chirurgie cardiaque pour des lésions valvulaires ou coronaires.

Ses effets bénéfiques comprennent la réduction des symptômes cardiaques, l'amélioration de la tolérance à l'effort et jusqu'à la réduction du taux de morbidité et de mortalité cardiovasculaire grâce à une meilleure prise en charge des facteurs de risque, une meilleure observance thérapeutique, l'amélioration du bien-être psychologique. Certaines études* ont estimé que participer à un programme de réadaptation cardiaque après un événement cardiaque majeur réduit le risque de décès cardiaque de 50%.

La réadaptation cardiovasculaire (RCV) est essentielle dans le traitement de la maladie coronaire, souligne, Jean-Etienne Touze, Membre de l'Académie nationale de médecine. Ses 2 composantes principales, un ré-entraînement à l'effort et l'éducation thérapeutique (ETP), permettent de réduire la survenue d'événements graves à distance, de mieux contrôler les facteurs de risque cardiovasculaires et d'améliorer la qualité de vie du patient. Pourtant, là encore, seuls 15% des patients coronariens y ont recours. Les centres de réadaptation cardiovasculaire, seules structures susceptibles de conduire un programme restent sous-utilisés.

Ces approches reposent sur une équipe multidisciplinaire qui met l'accent sur l'éducation thérapeutique, le suivi d'un exercice personnalisé, la réduction des facteurs de risque et l'optimisation de l'état fonctionnel du patient.


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