Maladies AUTO-IMMUNES: Multiplication du risque d'embolie pulmonaire
Maladies de la thyroïde, diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde, psoriasis ou encore maladies inflammatoires de l'intestin sont quelques exemples des nombreuses maladies auto-immunes, dans lesquelles le système immunitaire attaque le corps. Cette étude suédoise montre que sur 33 maladies auto-immunes étudiées, 31 sont associées à un risque accru d’embolie pulmonaire. Conclusions détaillées dans l’édition en ligne du 26 novembre du Lancet.
Bengt Zöller, professeur agrégé et auteur principal de l'étude menée au Centre for Primary Health Care Research de Malmö (Suède) a étudié les données d'hospitalisation de 535.000 patients admis à pour 33 maladies auto-immunes différentes. « La complication la plus dangereuse liée à un caillot de sang est un caillot de sang dans les poumons», rappelle-t-il. Les maladies auto-immunes sont associées à une inflammation accrue des tissus, ce qui dans certains cas, est lié à une propension accrue au développement de caillots dans les veines. Ici, le risque d'embolie pulmonaire a été comparé avec le risque de personnes non admises à l'hôpital pour une maladie auto-immune. Ce risque a été ajusté pour tenir compte des autres facteurs. Les résultats montrent que 31 des 33 maladies auto-immunes étudiées sont associées à un risque accru de caillots de sang dans le poumon. «Ce risque est particulièrement élevé dans la première année - environ six fois plus élevé en moyenne dans tous les groupes atteints de maladies auto-immunes par rapport au groupe témoin. Pour certaines maladies, le risque est encore plus élevé dans la première année », explique l'auteur de l'article.
Les maladies auto-immunes, en tête du risque d'embolie pulmonaire sont
· le purpura thrombopénique idiopathique
· le lupus érythémateux disséminé
· la polymyosite ou dermatopolymyosite
· la périartérite noueuse
· la polyarthrite rhumatoïde, qui est associée à une multiplication par 7 du risque
· le diabète de type 1, qui est associé à une multiplication par 6 du risque dans la première année suivant l'hospitalisation.
Le risque de caillot s'estompe avec le temps mais reste en moyenne de 50% plus élevé après 1 à 5 ans et jusqu'à un maximum de dix ans après l'hospitalisation pour maladies auto-immunes. Ces conclusions suggèrent, selon les auteurs, l'intérêt d'envisager un traitement préventif pour ces patients lors de leur hospitalisation.
Source: The Lancet The Lancet, Early Online Publication, 26 November 2011 doi:10.1016/S0140-6736(11)61306-8 Risk of pulmonary embolism in patients with autoimmune disorders: a nationwide follow-up study from Sweden (Visuel NIH, vignette NHS)
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