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MALADIES INFLAMMATOIRES: La testostérone, l'hormone qui protège les hommes

Actualité publiée il y a 13 années 2 mois 6 jours
FASEB Journal

Les cellules des hommes et les femmes réagissent de manière différente aux stimuli inflammatoires, selon cette étude de l'Université d’Iena (Allemagne) qui analyse pourquoi les hommes souffrent plus rarement de maladies inflammatoires que les femmes. Une réponse nous est apportée, les hormones sexuelles mâles jouent un rôle clé dans la modulation de la réponse immunitaire. Des conclusions présentées dans l’édition en ligne de juillet du FASEB Journal qui pourront être prises en compte dans le développement de nouvelles thérapies pour les maladies inflammatoires.

La testostérone explique que les hommes sont généralement plus musclés que les femmes, ont une voix plus grave et un système pileux renforcé. Mais les hommes sont aussi moins sensibles aux maladies inflammatoires et aux allergies que les femmes.


Cette protection, selon cette étude internationale de pharmaciens de l'Université Friedrich Schiller d'Iéna (Allemagne), avec des collègues de Tübingen (Allemagne), Stockholm (Suède) et Naples (Italie), serait liée aux hormones sexuelles mâles.

Ce sont les femmes surtout, qui sont touchées par des maladies comme l'arthrite rhumatoïde, le psoriasis ou l'asthme”, rappelle le r Dr. Oliver Werz de l'Université d'Iéna. Bien que ce fait soit connu depuis quelque temps, ces différences restent inexpliquées. “Dans une série d'analyses, nous avons montré que les cellules des hommes et les femmes réagissent de manière différente aux stimuli inflammatoires”, ajoute le Dr Carlo Pergola de l'Institut de Pharmacie de l'Université. Ainsi, certaines cellules du système immunitaire des femmes produisent près de deux fois plus de substances pro-inflammatoires que chez les hommes. Les chercheurs ont isolé des cellules immunitaires de donneurs masculins et féminins et analysé l'activité des enzymes responsables de la production de substances pro-inflammatoires. Ils constatent que dans les cellules des hommes, l'enzyme phospholipase D est moins active que chez les femmes. L'activité de l'enzyme est réduite après traitement avec la testostérone même dans les cellules immunitaires des femmes, ajoute le Dr Pergola.

Les hormones sexuelles mâles jouent un rôle clé dans la modulation de la réponse immunitaire. Cela pourrait expliquer aussi le caractère protecteur, pour les hommes, de la testostérone contre l'artériosclérose. Des résultats qui devront être pris en compte dans le développement de nouvelles thérapies pour les maladies inflammatoires.