MÉDICAMENT: 10 propositions pour moraliser et moderniser
Pour le bon usage des médicaments, dans l’intéret de la population qui les consomme, c’est l’objectif du Plan pour le médicament publié par la Mutualité Française qui fédère 700 mutuelles santé et 38 millions d’adhérents et propose donc à son tour, une réforme en profondeur. Si l’affaire du Médiator a mis en lumière les dysfonctionnements de la politique et les défaillances graves du circuit du médicament et si la Mutualité dénonce, elle publie aussi 10 propositions, alors que s’ouvrent enfin les Assises du Médicament.
La Mutualité soumet donc aux pouvoirs publics et aux parties prenantes de la politique du médicament un “Plan pour le médicament” avec un objectif de moralisation et de modernisation de la politique du médicament en France. “Des changements en profondeur sont nécessaires si l'on ne veut pas laisser se développer un sentiment de suspicion à l'égard du médicament, préjudiciable à la santé publique”, rappelle le communiqué.
4 objectifs:
· Eviter la confusion des rôles en permettant à chaque acteur d'exercer toutes ses responsabilités dans son domaine de légitimité, en particulier et sur l'efficacité thérapeutique aux scientifiques,
· ne mettre un médicament sur le marché, que s'il répond à un besoin avéré de santé et s'il constitue une avancée par rapport aux thérapeutiques existantes,
· ne pas oublier qu'un médicament n'est pas un produit de consommation comme un autre, mobiliser les professionnels de santé, en particulier sur la sécurité sanitaire, avec ces 4 axes, la Mutualité souhaite contribuer au débat public qui s'ouvre avec les Assises du médicament.
· Faire du progrès médical le critère des autorisations de mise sur le marché
· Réévaluer, tous les 5 ans, les médicaments
· Créer une structure post-AMM avec dispositif de pharmacovigilance et centre de
· Mobiliser les professionnels de santé, médecins et pharmaciens, sur le bon usage des médicaments
· Réformer la notion de service médical rendu et simplifier la prise en charge en conséquence
· Réformer la politique conventionnelle liant l'Etat à l'industrie pharmaceutique.
· Généraliser la dénomination commune internationale (DCI),
· Suivre et analyser les prescriptions hors-AMM
· Réduire l'influence de l'industrie pharmaceutique sur les professionnels de santé
· Favoriser une politique européenne du médicament visant des objectifs de santé publique
la Haute Autorité de santé avec des avis renforcés de la Commission de la transparence contraignants sur le remboursement des médicaments, sur la base d'une réforme en profondeur service médical rendu et plus de sélectivité dans l'admission au remboursement.
L'implication souhaitée des médecins et professionnels de santé, passe par une formation médicale et pharmaceutique renforcée, la formation initiale des médecins en particulier, accordant peu de place à la pharmacologie et à la pharmacovigilance et par une information voire promotion du bon usage du médicament auprès des professionnels de santé.
mise en ligne Maurice Chevrier, rédacteur Santé log, le 10 mars 2011
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