Médicaments ALZHEIMER: Un spécialiste s'insurge contre leur déremboursement
Le Pr. Ollier, psychiatre-chef de service à l'hôpital Sainte-Anne et rédacteur en chef de la fameuse revue L'Encéphale, s'était exprimé sur Europe 1 dès le 15 septembre pour annoncer que certains médicaments indiqués dans la maladie d’Alzheimer, pourraient ne plus être remboursés intégralement et s'insurger contre ce remboursement. Aujourd’hui, les 4 médicaments indiqués sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, mais d'autres personnalités évoquent leur déremboursement.
Selon Europe 1, la Haute autorité de Santé pourrait décider de ne plus rembourser à 100% les médicaments qui soignent l'Alzheimer. "Il y a depuis plusieurs jours ou semaines une rumeur sur ce sujet, et certaines informations indiquent que cette rumeur va devenir réalité", avait estimé dès le 15 septembre, le professeur Jean-Pierre Ollier, psychiatre à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris. Le professeur Ollier s'insurge déjà : "c'est inacceptable pour ne pas dire scandaleux", puisqu' "il n'y a pas de nouvel argument scientifique" qui prouverait l'inefficacité de ces médicaments.
En septembre 2007, leur service médical rendu était jugé important : Rappelons, qu'en septembre 2007, la Commission de la transparence de la HAS avait réévalué les quatre médicaments indiqués dans la maladie d'Alzheimer : le donépézil, la galantamine, la rivastigmine et la mémantine. « Les effets de ces médicaments sont modestes. Toutefois, leur service médical rendu (SMR) reste important, du fait notamment de la gravité de la maladie et de la place du traitement médicamenteux dans la prise en charge des patients », concluait la HAS. Mais elle ajoutait : « Le progrès thérapeutique apporté par ces médicaments ne s'est pas révélé aussi important qu'attendu lors de leur mise sur le marché et peut être qualifié de mineur ». Cet avis est confirmé dans ses recommandations de 2009, « Quels que soient l'âge et le stade de la maladie au moment du diagnostic, un traitement spécifique doit être envisagé en prenant en compte le rapport bénéfice-risque pour le patient ».
En mai dernier, la HAS retirait sa recommandation sur la prise en charge de la MA, suite à décision du Conseil d'Etat, pour non déclaration d'intérêts, laissant ainsi 800.000 patients atteints d'Alzheimer et leurs médecins, compte tenu de la difficulté de prise en charge de la maladie, dans un quasi vide thérapeutique. Enfin, la HAS pilote la mesure 15 du plan Alzheimer, soit l'amélioration de la prescription médicamenteuse dans la prise en charge de la maladie…
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