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MÉMOIRE: Avec l'âge, le cerveau ne stocke plus les nouvelles données

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 2 jours
PNAS

Plus on vieillit, plus il devient difficile de se souvenir de certaines choses. De l’endroit où l’on a garé la voiture ou du nom de nouveaux collègues, oublié avant la fin même des présentations. On se rassure en comparant notre cerveau à un disque dur trop plein pour gérer le flot de nouvelles informations de la vie quotidienne. Mais, selon ce neuroscientifique de la Johns Hopkins, le problème réel est que le vieillissement de notre cerveau le rend vraiment incapable de traiter cette information comme nouvelle parce que certaines voies du cerveau menant à l'hippocampe se sont dégradées au fil du temps. Notre cerveau ne sait plus où mémoriser l’information… Une recherche publiée dans l’édition en ligne du 9 mai des PNAS, qui ne nous laisse que peu d’indulgence et d’espoir sur les faiblesses, avec l’âge de notre propre cerveau.

Cette recherche a utilisé des techniques d'imagerie cérébrale qui examinent la fois l'intégrité fonctionnelle et structurelle du cerveau pour démontrer que l'âge est associé à une réduction de la capacité de l'hippocampe à faire son travail. Une réduction liée à une entrée réduite de l'information, explique le Pr. Michael Yassa, professeur adjoint de sciences psychologiques et neurologiques à la Johns Hopkins School. "Nous vieillissons et nous sommes beaucoup plus sensibles à l'entrée de nouvelles informations." En d'autres termes, notre cerveau a tendance à se rappeler des vieilles informations qu'il a déjà stocké au lieu d'enregistrer de nouvelles informations et d'être capable de les retrouver.


Une incapacité chez les plus âgés à reconnaître la nouveauté ou non d'une information: Grâce à l'IRM, les chercheurs ont observé le cerveau de 40 étudiants, jeunes adultes, adultes âgés de 60 à 80, alors que ces participants visionnaient des images d'objets du quotidien. L'IRM fonctionnelle suivait l'hippocampe lorsque les participants visionnaient des éléments exactement identiques ou légèrement différents pour déterminer comment cette région du cerveau claissait l'info, familière ou nouvelle. Les chercheurs constatent que les adultes plus âgés ont tendance à ne pas distinguer entre information similaire et nouvelle. Cette incapacité chez les adultes âgés à reconnaître l'information comme «similaires» à quelque chose qu'ils avaient vu récemment est lié à ce qui est connu comme la voie “perforante” qui dirige la contribution du reste du cerveau vers l'hippocampe.

“Nous sommes maintenant très près de comprendre certains des mécanismes qui sous-tendent la perte de mémoire avec l'âge”, dit le Pr. Yassa. "Ces résultats ont des conséquences possibles pratiques dans le traitement de la maladie d'Alzheimer, parce que l'hippocampe est l'une des places qui se détériorent très tôt au cours de cette maladie. Nous devons développer un médicament qui cible la fonction de l'hippocampe et l'intégrité de cette voie, conclut-il.