MÉMOIRE : Quels exercices cognitifs pour bien la conserver ?
Il n'existe pas de programme d'entrainement cognitif unique ou standard qui soit efficace pour lutter contre le déficit cognitif lié à l'âge. Cependant, cette étude publiée par une équipe du Baycrest Centre for Geriatric Care (Canada) suggère que certains programmes de formation peuvent aider les personnes plus âgées à maintenir leurs performances cognitives, mais seulement si ces programmes sont personnalisés ou bien adaptés aux troubles de la mémoire spécifiques du sujet, comme par exemple une difficulté à se souvenir des visages, des voix ou d’événements récents. Bref, la mémoire a besoin de s’entraîner là où elle est vulnérable. Cette expérience menée sur un programme unique pour l’ensemble des participants montre ici ses limites.
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Cependant, cette étude contribue à apporter une réponse pratique à une question que de nombreuses personnes d’âge mûr se posent : « que pouvons-nous faire pour entraîner notre mémoire » et apporte par là -même les bases d’une intervention efficace. Car l’étude apporte une condition d’efficacité clé des programmes d’exercice cognitif, travailler là où est la vulnérabilité.
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L’approche de ce type d’intervention sur la mémoire est de développer de nouveaux processus de mémoire sous-jacents permettant des améliorations dans l’accomplissement des tâches du quotidien, pour lesquelles la mémoire est nécessaire. Le programme testé vise en particulier à restaurer la mémoire épisodique, qui se détériore généralement au cours du vieillissement, de voyager mentalement et de revivre les événements passés avec beaucoup de détails. Un tel programme, mis au point par l’équipe canadienne, est ici testé auprès de personnes âgées de 64 à 87 ans, soit en bonne santé, soit atteintes de troubles cognitifs légers et de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont regardé s’il permettait de stimuler la mémoire épisodique. À leur grande surprise, l'étude révèle des résultats positifs, mais négatifs aussi :
- Cette formation cognitive permet d’améliorer de manière considérable la mémoire, c’est une bonne nouvelle. Ainsi, à la fin du programme, la capacité des personnes âgées correspond à celle de personnes âgées d’une vingtaine d’années ! Ces avantages cognitifs semblent perdurer durant plus de 3 mois.
- Pourtant, et c’est la mauvaise nouvelle, les participants ne sont pas pour autant plus efficaces à l’accomplissement de tâches du quotidien pouvant bénéficier d'une meilleure mémoire, comme un test de mémoire de mots affichés sur écran ou entendus. Enfin, les participants eux-mêmes n’ont pas le sentiment d’avoir gagné en mémoire.
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Pendant longtemps, les chercheurs ont considéré le souvenir comme un mécanisme unique, mais ces travaux suggèrent que la mémoire est constituée de différents types de souvenirs en fonction de différents contextes. Les résultats soulèvent des questions sur la façon dont la mémoire est organisée et suggèrent le besoin de mieux comprendre le souvenir, avant la mise en pratique de ces programmes de formation. Des programmes dont l’efficacité dépend des déficits cognitifs de chaque sujet.
Les chercheurs souhaitent donc explorer comment le vieillissement affecte la mémoire d'une personne, pour différents types de souvenirs, et déterminer si certains dysfonctionnements au cours de ce processus sont associés au risque de démence.
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