MÉNINGITE FONGIQUE aux US: Le champignon était presque impossible à détecter
« Nous savons que nous ne sommes pas sortis du bois pour le moment », explique le Dr Todd Weber, Incident Manager, aux US Centers for Disease Control and Prevention pour l'épidémie de méningite qui sévit aujourd’hui dans 11 états américains. Des injections de stéroïdes sous enquête ayant entraîné, en date du 11 octobre, 169 cas de méningite dont 14 décès et qui ne se limitent plus à des épidurales, un premier cas ayant été recensé après injection dans une articulation. En cause la propagation d’un champignon, « Exserohilum » (Visuel) lors de l’injection, par le sang à la moelle épinière, un champignon extrêmement difficile à détecter.
Le responsable serait un agent contaminant dans un produit fabriqué par New England Compounding Center, un laboratoire basé dans le Massachusetts. Plus de 15.000 doses seraient en circulation, 14.000 patients auraient été exposés selon les CDC.
Les CDC et la Food and Drug Administration (FDA) poursuivent leur enquête sur l'infection fongique mais confirment la présence du champignon Exserohilum dans les prélèvements cliniques de personnes atteintes de méningite. Un seul échantillon clinique a été testé positif pour le champignon Aspergillus. Les CDC estiment qu'environ 14.000 patients ont pu être exposés aux 3 lots suspectés. Ces 14.000 patients ont reçu le médicament par injection de stéroïdes dans la zone de la colonne vertébrale ou dans une articulation comme le genou, l'épaule ou la cheville. Car désormais les cas ne sont plus limités aux patients ayant reçu une injection à la colonne vertébrale avec un cas d'infection articulaire qui vient d'être signalé.
La question complexe du diagnostic et du traitement : Les champignons tels que Exserohilum sont difficiles à détecter à partir de prélèvements provenant de patients. Un test fongique qui est négatif ne signifie pas qu'il n'y a pas d'infection, précise le Dr Weber. Les patients qui ont reçu une injection suspecte peuvent être diagnostiqués avec une méningite, mais avec test fongique négatif. Dans ce cas, les CDC recommandent que ces patients soient traités pour méningite fongique. Exserohilum semble le champignon prédominant dans cette épidémie de méningite, ce qui représente une situation très rare historiquement.
La méningite fongique est une cause extrêmement rare de méningite dans l'ensemble, y compris après les injections épidurales. Elle est habituellement causée par la propagation d'un champignon à la moelle épinière et se produit lorsque les membranes protectrices qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière sont infectées par un champignon. Les personnes immunodéficientes, comme celles atteintes du sida ou le cancer, sont plus à risque. La méningite fongique peut donc se développer après avoir pris des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire comme les stéroïdes (prednisone).
Source: CDC, FDA, Massachusetts Department of Public Health Joint Telebriefing Updating Investigation of Meningitis Outbreak (Visuels Exserohilum CDC).
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