MÉNOPAUSE: Le nouveau concept de syndrome génito-urinaire

Si, après la ménopause, une femme sur 2 va souffrir de troubles uro-vulvo-vaginaux, 30% ne verront pas de médecin ou de gynécologue et plus de 80% ne seront pas traitées. Des symptômes encore mal compris et très insuffisamment pris en charge et qui pourtant vont se combiner pour s’aggraver, avec des effets sévères sur l’équilibre émotionnel, la vie sexuelle, l’autonomie et la qualité de vie. L'incontinence aggrave considérablement les effets des symptômes vaginaux etc… Cette étude des universités de Dartmouth et de Yale, publiée dans la revue Menopause, appelle donc à reconsidérer complètement la détection et la prise en charge de ces troubles, chez les femmes ménopausées.
L'étude a été menée auprès de 358 femmes âgées de 55 ans interrogées sur les symptômes courants suivant la ménopause, dont la sécheresse vaginale et vulvaire, la dyspareunie, le prolapsus, l'incontinence urinaire et fécale, sur leur dernière visite chez le médecin ou le gynécologue, et sur le traitement éventuel reçu. L'analyse révèle la prévalence extrêmement élevée de ces symptômes :
· 51% des participantes déclarent des symptômes vulvo-vaginaux courants, tels que des démangeaisons, brûlures, picotements, douleur, irritation, sécheresse, « descente », ou odeur.
· Ces femmes s'accordent à déclarer un impact important de ces symptômes sur leur vie :
- 40% parlent de troubles émotionnels,
- 33% d'impact sur leur mode de vie et leurs activités quotidiennes.
- 76% des femmes sexuellement actives reconnaissent des difficultés dans leur vie sexuelle.
· Chez ces femmes déclarant des troubles « plutôt » vaginaux, d'autres symptômes sont également constatés :
- 50% déclarent une incontinence d'effort,
- 43% une urgenturie ou incontinence par impériosité.
Le nouveau concept de syndrome génito-urinaire : aujourd'hui, la société savante « The North American Menopause Society – NAMS » reconnaît le « syndrome génito-urinaire de la ménopause » (genitourinary syndrome of menopause ou GSM). Ce syndrome regroupe, les troubles urinaires, les symptômes vulvo-vaginaux, le prolapsus des organes pelviens et parfois l'incontinence fécale. Enfin, les femmes concernées souffrent également plus sévèrement de tous les autres symptômes de la ménopause (comme les bouffées de chaleur, par exemple).
Une déficience de soins : En dépit de tous ces symptômes et de la détresse associée, près d'une femme sur 3 n'a pas vu son gynécologue dans les 2 années précédentes. Une écrasante majorité d'entre elles, soit 83% ne recevront aucun traitement ou palliatif pour son GSM. Il existe ainsi un énorme besoin non satisfait de diagnostic, de prise en charge et de conseils, pour les femmes ménopausées. L'évaluation de la santé vaginale et urinaire doit être renforcée, écrivent les auteurs, par un examen pelvien et l'évaluation des tissus de la vulve et du vagin, à la recherche de l'atrophie, du prolapsus, ou d'une infection et si besoin, par un bilan urodynamique. Car il existe des thérapies et des dispositifs permettant de soulager ces symptômes génito-urinaires : thérapies à base de faibles doses intravaginales d'œstrogène (crème, pilules, ou anneaux), modulateur sélectif du récepteur aux œstrogènes (pour la dyspareunie), options chirurgicales, exercices du plancher pelvien, et protections adaptées.
La prise en charge et les conseils devraient être adaptés de manière personnalisée, en fonction de la sévérité des symptômes et du mode de vie. Ainsi, dans l'attente d'un rétablissement complet de la continence, il existe des protections adaptées à la morphologie et à l'importance des fuites (ex : pour les femmes TENA Lady Mini et Normal : pour fuites légères – absorption 2 à 3 gouttes correspondant à une absorption théorique de 170 à 300ml, ou TENA Lady Extra et Extra Plus : pour fuites modérées – absorption 4 à 5 gouttes correspondant à une absorption théorique de 500 à 580ml). Ces protections favorisent aussi, durant la période de traitement, l'estime de soi, l'autonomie et la qualité de vie.
Source: Menopause, April, 2016 (in Press) via NAMS After menopause, vulvovaginal troubles are common and linked with other pelvic problems
Menopause November 2015 doi: 10.1097/GME.0000000000000546 Nonhormonal management of menopause-associated vasomotor symptoms: 2015 position statement of The North American Menopause Society
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