MERS-COV: 345 cas mais la capacité de transmission inter-humaine reste à évaluer
Avec l’augmentation brutale de nouveaux cas d’infections au nouveau coronavirus MERS - CoV en Avril 2014, majoritairement en Arabie Saoudite, deux autres tendances émergent, le risque d’importation de cas en Europe et la proportion de cas relevés chez des Professionnels de santé. Ce sont aussi les conclusions du dernier bilan de l’Agence de surveillance sanitaire européenne (ECDC) qui en dépit de ces nouvelles données ne modifie pas son appréciation d’un risque faible de transmission secondaire dans l'UE à partir de cas importés.
Le dernier bilan de l'ECDC fait ainsi état, au 23 avril 2014, de 345 cas d'infection à MERS-CoV confirmés en laboratoire dans le monde, dont 107 décès. 14 pays ont identifié des cas dont 4, un seul, dont la France. L'Arabie Saoudite concentre la majorité des cas, soit 272. -Un nouveau cas confirmé en Grèce ce mois-ci porte à 5 le nombre total de pays touchés en Europe, avec la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni. -A ce jour, 62 des 345 cas recensés, soit 18%, concernent des professionnels de santé.
Pourquoi cette augmentation subite ? Parmi les hypothèses évoquées par les Autorités sanitaires, dont une meilleure capacité au fil du temps à surveiller, rechercher et détecter de nouveaux cas et au-delà de l'accélération de la transmission zoonotique possible, l'éventualité d'évolution du virus qui favoriserait la transmission inter-humaine.
Car cette transmission locale de personne à personne a été constatée en dehors du Moyen-Orient, en France, enTunisie et au Royaume-Uni après importation d'un cas primaire. Ainsi, en France, le virus avait été transmis d'un cas importé à un autre patient hospitalisé avant diagnostic de l'infection a été reconnu. En Tunisie, la transmission s'est produite à un contact étroit d'un cas primaire. Au Royaume-Uni, un cas importé a transmis le virus à 2 membres de sa famille.
Que sait-on aujourd'hui du virus ?
Les preuves s'accumulent contre le dromadaire aujourd'hui désigné comme l'hôte majeur du virus et, probablement, le dernier hôte intermédiaire avant l'l'Homme. Ainsi, des taux élevés d'anticorps contre MERS-CoV ont été retrouvés chez des dromadaires de la péninsule arabique. Ces signes d'infection retrouvés aussi chez des dromadaires au Nigeria, en Ethiopie et en Tunisie, suggèrent une présence géographique élargie du virus et un risque de transmission à l'Homme, au-delà des foyers de départ.
Le virus reste infectieux plus de 72 heures, a montré une autre étude récente.
Peser le risque de transmission inter-humaine : L'ECDC en appelle aujourd'hui à la communauté de santé publique internationale pour lancer une évaluation optimale de l'épidémie sur ce risque de transmission d'humain à humain. Car d'importantes lacunes subsistent dans les protocoles et sur l'efficacité des médicaments antiviraux disponibles contre le virus et des études cliniques sont nécessaires de toute urgence. L'épidémie a le potentiel de se propager et d'avoir un impact géographique plus vaste, si le virus se transmet plus facilement entre humains, conclut l'Agence européenne.
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