MICROBIOTE INTESTINAL : Impliqué aussi dans le syndrome des ovaires polykystiques
Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques semblent en corrélation avec la composition bactérienne intestinale, révèle cette étude de l'Université de Californie à San Diego (Californie, La Jolla). Et ces symptômes peuvent être considérablement réduits avec un rééquilibrage du microbiote intestinal, via l’apport de « bonnes » bactéries, monte l’étude, présentée à la Réunion annuelle de l’Endocrine Society, ENDO 2019 (Louisiane), menée à ce stade chez un modèle murin.
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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) affecte environ 10% des femmes en âge de procréer, et ses causes exactes restent mal comprises. Il n’existe pas de traitement « définitif » du SOPK mais ses symptômes peuvent être traités avec des médicaments et des modifications du régime alimentaire et plus largement du mode de vie. Les signes de la maladie comprennent des follicules kystiques dans les ovaires, des taux plus élevés de testostérone, un excès de pilosité, des menstruations irrégulières ou absentes, et parfois un gain de poids et une résistance à l'insuline. Les conséquences possibles sur la santé à long terme incluent l'infertilité, les fausses couches, les complications de la grossesse, le diabète de type 2, l'hypertension et la dépression.
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Le microbiome intestinal est moins diversifié en cas de SOPK : Cette étude s'appuie sur de récentes recherches de la même équipe qui ont montré que le microbiome intestinal est moins diversifié chez les femmes atteintes de SOPK. La modification du microbiome intestinal via des traitements prébiotiques ou probiotiques apparait donc comme une option prometteuse du syndrome. L’auteur principal, le Dr Varykina Thackray, de l'Université de Californie à San Diego, ont induit le SOPK chez des souris femelles en pleine puberté en leur administrant du létrozole, un inhibiteur de l'aromatase. En bloquant la conversion de la testostérone en œstrogènes, ce médicament entraîne des taux de testostérone élevés, une caractéristique déterminante du SOPK. Un groupe témoin de souris a été traité avec un placebo. Pendant 5 semaines, les chercheurs ont gardé 2 souris par cage dans 3 logements différents : des souris « SOPK » ensemble, des souris « SOPK » et des souris témoins et des souris témoins, également. Pourquoi ? Parce que la cohabitation entraîne une exposition au microbiome intestinal des autres souris. L’expérience montre que :
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- Les souris atteintes de SOPK vivant avec des souris témoins présentent des taux de testostérone, des cycles et une ovulation nettement améliorés par rapport aux souris atteintes de SOPK logées ensemble ;
- les souris SOPK vivant avec des souris placebo présentent un poids réduit, une glycémie à jeun réduite et des taux d'insuline et une résistance à l'insuline moins élevées ;
- ces améliorations chez les souris atteintes de SOPK s’avèrent liées aux changements du microbiome intestinal.
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Si des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment des bactéries intestinales spécifiques contribuent au SOPK et si le rééquilibrage du microbiome intestinal est une option viable, ces premiers résultats semblent pour le moins prometteurs.
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