MIGRAINE: Elle pourrait prédisposer à l'hypothyroïdie
La migraine touche environ 12% de la population et l'hypothyroïdie environ 2%. Cependant les maux de tête fréquents sont associés à un risque accru d’hypothyroïdie, conclut cette étude de l’Université de Cincinnati. 2 maladies handicapantes alors que l'hypothyroïdie est également associée à de nombreux symptômes sévères, dont les sautes d'humeur, le gain de poids, la perte de cheveux, la fatigue, la constipation et des cycles menstruels irréguliers. Des conclusions présentées dans Headache : The Journal of Head and Face Pain, qui viennent confirmer celles de précédentes études.
L'étude est l'une des plus large à ce jour à suggérer que les migraines sont un facteur de risque de développement futur d'hypothyroïdie, explique Andrew Martin, étudiant de 4è année de médecine à l'Université de Cincinnati et auteur principal de l'étude. L'équipe a examiné les données de 8.412 participants et suivi sur plus de 12 ans l'état de santé de ces résidents vivant à proximité d'une ancienne usine de traitement d'uranium. L'analyse montre que :
· les participants souffrant de maux de tête préexistants ont un risque accru de 21% de développer une hypothyroïdie,
· les patients souffrant précisément de migraines, un risque accru de 41%. Ces participants présentent d'ailleurs le risque le plus élevé de développer une hypothyroïdie, ce qui suggère une sensibilité toute particulière à ce trouble.
A maux de tête fréquents, risque d'hypothyroïdie élevé : bien que l'association soit particulièrement solide chez les participants qui souffrent de maux de tête fréquents, les chercheurs ne savent pas expliquer le processus sous-jacent. Ils suggèrent néanmoins plusieurs mécanismes : les céphalées activent le système immunitaire, ce qui pourrait prédisposer au développement de l'hypothyroïdie. Le stress induit par les migraines pourrait aussi être un facteur de risque. Bref, souffrir fréquemment de migraines pourrait prédisposer à l'hypothyroïdie.
D'autres facteurs environnementaux ou génétiques pourraient être en jeu. Ainsi, le sexe féminin, l'âge, l'obésité et certains médicaments semblent favoriser le développement de l'hypothyroïdie. Le rayonnement est un facteur de risque connu pour le développement de l'hypothyroïdie, mais ici, aucune association entre l'exposition à l'uranium et l'hypothyroïdie n'est constatée- En revanche, les chercheurs constatent que le tabagisme semble protecteur contre l'hypothyroïdie …
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