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MOBILE et autres fréquences: Un smog électromagnétique finalement peu nuisible ?

Actualité publiée il y a 9 années 10 mois 4 semaines
Journal of the Royal Society

Cette étude de l'Université de Manchester relance « techniquement » le débat sur les effets néfastes de l’usage du mobile et plus largement de ce « smog » électromagnétique environnemental, constitué de champs aussi divers que ceux des téléphones mobiles, des routeurs Wi-Fi, des portables, des lignes et antennes…Ses conclusions, présentées dans le Journal of the Royal Society – Interface excluent l’une des théories les plus fréquemment évoquées pour expliquer la relation entre l’exposition et le risque de dommages cellulaires.

Les auteurs de l'Université de Manchester rappellent que si les préoccupations concernant les effets sur la santé de l'exposition aux champs magnétiques environnementaux, si certaines études observationnelles en ont suggéré, aucune n'a pu démontrer un lien de causalité directe. Concernant les dernières études parues sur le mobile, elles en minimisent finalement le risque tout en en suggérant un avec l'usage intensif ou excessif.


Cette nouvelle étude s'est attaquée à l'un des mécanismes possibles d'action lié à une telle exposition, un processus complexe qui implique la formation de paires de radicaux. Les chercheurs de l'Université de Manchester ont regardé si l'exposition aux champs magnétiques pouvait modifier ce processus dans une classe d'enzymes connues pour entraîner la formation de paires de radicaux, les enzymes flavine-dépendantes impliquées dans toute une série de processus biologiques essentiels, dont la production d'énergie, la réparation de l'ADN, la régulation de la mort cellulaire naturelle, le développement neuronal et la désintoxication. Un dérèglement dans ces processus ou une sensibilité de ces enzymes à des champs magnétiques pourrait conduire à des dommages cellulaires.

Un processus insensible aux champs magnétiques : Mais les chercheurs constatent que ces processus « ne sont pas sensibles » aux champs magnétiques. Ils excluent ainsi des explications les plus fréquemment invoquées pour associer l'exposition au smog magnétique et la maladie humaine, cette théorie d'une sensibilité aux champs magnétiques, des réactions enzymatiques qui mettent en œuvre ces paires de radicaux. En conclusion, c'est un mécanisme d'action, considéré comme le candidat le plus probable pour expliquer le lien, qui semble aujourd'hui exclus, avec cette étude. Cela ne clôt donc pas le débat.

Rappelons qu'en 2002, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé les champs magnétiques basse fréquence comme pouvant être cancérigène pour l'Homme (Groupe 2B).


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