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NEUROBLASTOME: Un protocole de soins français pour un standard international

Actualité publiée il y a 13 années 3 mois 3 semaines
IGR- ASCO

Cette étude comparant l’efficacité du traitement standard européen au traitement standard américain menée par le Dr. Dominique Valteau-Couanet, oncologue-pédiatre à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) conclut que le traitement standard européen est supérieur au traitement standard américain, avec des taux respectifs à 3 ans de survie sans événement de 49% versus 33%, de survie globale de 60% versus 48% et des taux de rechute ou progression de la maladie de 48% versus 60%. Ce protocole de soins, développé à l’IGR devrait donc devenir le standard international de traitement pour les enfants atteints de neuroblastome. Des conclusions présentées le 5 juin, lors du 47ème congrès de l’ASCO.

Le neuroblastome est un cancer de l'enfant qui survient de la naissance à l'adolescence et 90% des enfants ont moins de 5 ans au diagnostic. C'est un cancer rare, avec 150 cas par an en France. La moitié correspond à des formes à haut risque de rechute, avec une survie inférieure à 50% malgré un traitement prolongé comportant l'administration d'une chimiothérapie à hautes doses suivie d'une autogreffe.


Cette étude a comparé l'efficacité du traitement standard européen au traitement standard américain, sur 1.577 patients atteints de neuroblastome à haut risque de rechute. Le traitement de consolidation standard européen est une chimiothérapie à hautes doses associant du busulphan au melphalan. Il a été comparé au traitement standard américain, associant du carboplatine à l'etoposide et au melphalan. Les résultats de l'étude montrent la supériorité du traitement européen en termes d'efficacité: les taux à 3 ans pour busulphan-melphalan et pour carboplatin-etoposide-melphalan sont respectivement de 49% et 33% pour la survie sans événement, de 60% et 48% pour la survie globale et de 48% et 60% pour les taux de rechute ou progression de la maladie. Ces résultats montrent également la supériorité du traitement européen en termes de toxicité.

Cet essai, promu en France par l'Institut Gustave Roussy, a été conduit par le réseau européen SIOPEN sur le neuroblastome qui rassemble 167 centres investigateurs dans 15 pays européens, en Israël et en Australie. Car l'oncologie pédiatrique européenne est structurée en réseau pour faire progresser la guérison et la qualité de la guérison des enfants et adolescents atteints de cancer, avec plus de 60 cancers rares différents. Des travaux qui confirment la place particulière qu'occupe l'Institut Gustave Roussy, en France et en Europe, dans la prise en charge des enfants et adolescents atteints de cancer.