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NEUROSTIMULATION : Efficace aussi contre l’épilepsie

Actualité publiée il y a 5 années 2 mois 3 semaines
Epilepsia Open
La neuromodulation peut représenter une option intéressante aux patients atteints d'épilepsie résistante aux médicaments

La neuromodulation peut représenter une option intéressante aux patients atteints d'épilepsie résistante aux médicaments, suggère cette équipe de l’Université de l'Alabama à Birmingham. Car, en dépit des avancées médicales et chirurgicales en matière de traitement de l'épilepsie, de 15 à 40% des patients continuent de souffrir de crises convulsives. Il existe un besoin crucial de nouvelles thérapies, la neuromodulation en fait probablement partie.

 

Pour répondre à ce besoin et améliorer le contrôle des crises d'épilepsie résistante aux médicaments, l’équipe de Birmingham a créé une clinique de neuromodulation de l'épilepsie. Après 19 mois d'activité, ce bilan publié dans Epilepsia Open apparaît tout à fait positif, en particulier en regard d’une persistance incontrôlée de la maladie : un contrôle médiocre des crises est associé à une mauvaise qualité de vie, à la dépression et à l'anxiété, sans compter les effets indésirables des médicaments.

 

Stimulation du nerf vagal ou neurostimulation réactive

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs de l’UAB ont testé 2 thérapies de neuromodulation approuvées par la Food and Drug Administration (FDA) : la stimulation du nerf vagal (SNV) et la neurostimulation réactive (NSR). Ces 2 formes de neurostimulation utilisent des stimulateurs implantables qui transmettent des impulsions électriques au cerveau ou au nerf vague (situé dans le cou). La seule intégration de ces thérapies de neuromodulation en pratique clinique constitue déjà un petit défi car il s’agit de bien sélectionner les patients candidats, se former au processus, disposer de chirurgiens qualifiés pour implanter le dispositif en toute sécurité et prévoir la programmation ou le dépannage du dispositif …De plus, les dispositifs de neuromodulation doivent être ajustés plusieurs fois après l'implantation, un processus appelé titrage, afin de déterminer la stimulation la plus efficace pour chaque patient. Si le traitement est complexe, les résultats apparaissent plutôt positifs :

  • Chez les patients recevant la SNV, 12 patients sur 27 ont signalé une réduction de plus de 60% des crises convulsives à 8 mois ou plus après l'implantation, mais aucun n'était exempt de crises ;
  • Chez les patients recevant la NSR, 11 patients sur 16 ont signalé une réduction de plus de 60% des crises, et 4 patients étaient totalement exempts de crises à 8 mois ou plus après l'implantation.

 

Parmi les améliorations constatées chez les patients atteints d’épilepsie réfractaire,

  • une amélioration de l’accès aux soins et au soutien ;
  • une bonne communication avec les médecins traitants ;
  • mais surtout la réalisation des objectifs attendus en termes de réduction ou d’élimination des crises ;
  • enfin, la possibilité de former, assez simplement, les personnels de santé à ces techniques de neuromodulation.

 

C’est aussi la démonstration de l'intérêt d'organiser une clinique spécialisée axée sur l'accès rapide à la neuromodulation. Ici, les patients ont pu être traités (et « titrés ») dans un délai compris entre 2 et 4 mois.


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