NUCLÉAIRE et LEUCÉMIE: La controverse se poursuit
Risque ou pas risque ? La controverse se poursuit, avec cette large étude, cas-témoins, publiée le 12 septembre dans le British Journal of Cancer et menée sur plus de 20.000 enfants qui conclut globalement à l’absence de lien entre les centrales nucléaires et le risque de cancer chez l’enfant. Des résultats rassurants certes, mais qui n’excluent pas la poursuite de la surveillance épidémiologique.
Les chercheurs de l'Université d'Oxford et de Manchester ont évalué la proximité des centrales nucléaires pour plus de 20.000 enfants britanniques, âgés de moins de 5 ans. Leur échantillon comprenait 10.071 enfants diagnostiqués avec une leucémie ou un lymphome non hodgkinien appariés avec 9.821 ayant des résidences à la naissance, à distance similaire d'une centrale. La distance entre la résidence des enfants à la naissance ou le diagnostic et la centrale nucléaire la plus proche était prise en compte, tout comme les facteurs de confusion possibles comme la classe sociale et d'autres caractéristiques de la localisation et de l'habitat. Les chercheurs ont également rapproché ces résultats de l'incidence de ces cancers en population générale et comparé la proximité des centrales nucléaires au moment du diagnostic entre 10.618 enfants atteints de leucémie ou de lymphome non hodgkinien et 16.760 enfants diagnostiqués avec d'autres formes de cancer.
Cette étude « cas-témoins » n'identifie aucune relation entre la proximité des enfants par rapport aux centrales, et le risque de leucémie infantile et de lymphome non hodgkinien avant l'âge de 5 ans. Ainsi, en cas de résidence à la naissance, à 5 km ou moins d'une centrale, le risque de diagnostic de leucémie ou de lymphome non hodgkinien, OR : 0,86.
- Le risque est identique pour les autres formes de cancer (OR : 0,86)
Ces conclusions, rassurantes certes, n'excluent pas de poursuivre la surveillance de l'incidence des cancers à proximité des centrales nucléaires. D'autant que les différentes études sur le sujet aboutissent à des conclusions contradictoires. Citons la dernière en date, « Geocap », publiée dans l'International Journal of Cancer qui mettent en avant un risque double de développer une leucémie aiguë chez les enfants résidant à moins de 5 km des centrales nucléaires (vs 20 km ou plus) mais que ne porte que sur 14 cas. On ne peut donc ici que souligner la méthodologie de cette nouvelle étude, la première « cas-témoins » et qui évalue l'association sur un très large échantillon d'enfants.
Source: British Journal of Cancer September 12 2013 doi:10.1038/bjc.2013.560
Leukaemia in young children in the vicinity of British nuclear power plants: a case–control study.
Lire aussi: Centrales NUCLÉAIRES et LEUCÉMIE: Plus de cas mais pas d'explication
NUCLÉAIRE et LEUCÉMIES: L'étude GeoCAP suggère un risque accru à moins de 5 km des centrales
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