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NutriNet SANTÉ: Les compléments alimentaires ne remplacent pas un régime équilibré!

Actualité publiée il y a 11 années 6 mois 4 semaines
Inserm et British Journal of Nutrition

La consommation de compléments alimentaires en automédication est plus fréquente chez les personnes dont le mode de vie est déjà sain et qui ont un niveau socioéconomique plus élevé, c’est l’un des enseignements de la grande étude cohorte NutriNet-Santé, relayé dans l’édition du British Journal of Nutrition. Au-delà, les auteurs rappellent qu’il est préférable d’opter pour un régime alimentaire sain plutôt que de recourir à un apport adéquat en nutriments. En automédication.

Alors que très peu d'informations sont disponibles en France sur la consommation de compléments alimentaires et les facteurs comportementaux associés, en particulier dans des groupes de population tels que les fumeurs, l'étude conclut que la prise de compléments alimentaires, en automédication, est moindre chez ceux qui présentent un facteur e risque de maladie chronique, comme les fumeurs, chez qui la supplémentation reste malgré tout importante, malgré les risques possibles dans ces groupes de population.


L'équipe de coordination de l'étude NutriNet-Santé de l'Inserm a étudié la consommation de compléments alimentaires en regard des facteurs sociodémographiques, comportementaux et alimentaires associés, sur un échantillon de près de 80.000 adultes participant à l'étude NutriNet-Santé. Etaient considérés comme compléments alimentaires ceux au sens réglementaire et les médicaments contenant principalement des vitamines et/ou des minéraux. Les résultats de l'analyse montrent que :

· 15% d'hommes et 28% de femmes prennent des compléments au moins 3 j/semaine

· Sont les plus consommés, les compléments contenant du magnésium et des vitamines B6 et C.

· Ces compléments sont prescrits ou conseillés par un médecin dans 55% des cas, dl'automédication représente donc 45% des suppléments consommés,

· 60% des compléments sont consommés régulièrement depuis plus d'un an, avec une moyenne de 95 jours de consommation par an.

· Les consommateurs de compléments sont ceux qui connaissent le mieux les recommandations nutritionnelles du Programme National Nutrition Santé, qui consomment plus d'aliments bio, et qui ont globalement une alimentation et un mode de vie plus sains (non-fumeurs, plus d'activité physique, meilleurs apports nutritionnels) ainsi qu'un niveau d'étude et/ou une catégorie socio-professionnelle plus élevés. Les fumeurs prennent moins de compléments alimentaires que les non-fumeurs (19% versus 25%), mais leur consommation reste importante et par automédication (55%).

L'alimentation santé, c'est le vrai comportement santé : La consommation de ces compléments est donc plus fréquente chez les personnes qui ont déjà un comportement de santé. Au-delà, l'étude rappelle le risque d'insuffisance d'apport alimentaire de plusieurs éléments nutritifs, et que si l'augmentation de ces apports en nutriments par compléments sous surveillance médicale est justifiée dans certaines situations, comme la grossesse, la prudence est de mise avec ces apports par automédication. Les auteurs rappellent ainsi les problèmes de qualité et de sécurité de certains de ces suppléments, en particulier chez certains groupes (ex : prise de b-carotène chez les fumeurs), l'absence de preuves de bénéfices pour prévenir les maladies chroniques chez des populations bien nourries et surtout que ces compléments ne peuvent remplacer une alimentation diversifiée et équilibrée. Il s'agit donc d'opter pour un régime alimentaire sain plutôt que de recourir à un apport adéquat en nutriments.


Source:
Communiqué NutriNet-Santé et British Journal of Nutrition, Février 2013 Socio-demographic, lifestyle and dietary correlates of dietary supplement use in a large sample of French adults:results from the NutriNet-Santé cohort study (Visuel Fotolia)

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