NUTRITION: 2 grammes de sel en trop renforcent notre risque cardio
Hypertension artérielle, maladies cardio-vasculaires, cancer de l’estomac ont un facteur de risque en commun, le sel. Avec une consommation globale toujours excessive, d’environ 2 grammes de trop par jour, les Français restent, malgré une diminution, bien au-delà des limites de consommation. 2 hommes sur 3 et 1 femme sur 3 ont ainsi des apports en sel supérieurs aux recommandations françaises du Plan national Nutrition Santé (PNNS) et 95 % des Français dépassent les limites de consommation en sel fixées par l’OMS. Principalement en cause, selon l’Anses, qui publie ce bilan au 8 novembre, les aliments transformés.
En 2002, l'Agence alertait sur la nécessité de réduire nos apports en sel de 20%, en particulier par la suppression d'ajout de sel de table et par la réduction progressive de la teneur en sel de certains aliments. Si l'Anses constate aujourd'hui une diminution de la teneur en sel sur un certain nombre d'aliments, grâce aux démarches de chartes d'engagement volontaires menées dans le cadre du PNNS, -d'ailleurs contestées par les Associations sur leur insuffisance d'efficacité et de contrainte pour les industriels de l'alimentaire-, cette baisse reste insuffisante et l'Anses appelle à des actions complémentaires, afin d'élargir le nombre des produits concernés et d'accroître le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés.
2 grammes de trop : Chaque jour, en France, alors que le PNNS fixe un objectif de consommation de 8 g/jour chez les hommes et 6,5 g/jour chez les femmes et les enfants, que l'OMS a donné un objectif de 5 g par jour, les Français dépassent l'objectif d'au moins 2 g, avec une consommation de l'ordre de 10g/j chez les hommes et 8g/j chez les femmes au total. Il s'agirait donc de réduire encore nos apports d'environ 20%.
6 groupes d'aliments, 70% des apports en sel : Ces groupes les plus contributeurs représenteraient même 80 % des apports chez les forts consommateurs de sel :
1. Pain et biscottes
2. Charcuterie
3. Soupes
4. Fromages
5. Plats composés
6. Pizzas, quiches et pâtisseries salées.
Deux autres groupes sont également signalés en raison de leur consommation par les enfants. Il s'agit des viennoiseries et des céréales pour petit déjeuner.
Ces données, selon l'Anses, suggèrent les limites des démarches volontaires pour atteindre les objectifs de santé publique fixés. L'Anses recommande donc à la fois une étude d'impact d'actions complémentaires à mener par les industriels et un renforcement de la communication sur les bénéfices d'une alimentation diversifiée donc avec un apport raisonnable d'aliments à forte teneur en sel. En substance, il s'agit d'éviter les aliments transformés.
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