OBÉSITÉ: Bientôt un simple vaccin perte de poids?
Cette étude, publiée dans l’édition du 9 juillet du Journal of Animal Science and Biotechnology de BioMed Central a évalué, sur la souris, l'efficacité de 2 vaccins basés sur la somatostatine, JH17 et JH18, qui ont réduit le gain de poids et augmenté la perte de poids chez la souris. Cette étude, sur l’animal, ouvre la possibilité d’un vaccin contre l’obésité, et d’une alternative aux médicaments et à la chirurgie.
Alors que l'obésité et ses comorbidités devient le grand problème de santé dans le monde, la somatostatine, une hormone peptidique, inhibe l'action de l'hormone de croissance (GH) et du facteur de croissance analogue à l'insuline de type 1 (IGF-1 ou insulin-like growth factor), qui tous deux augmentent le métabolisme et favorisent la perte de poids. Une vaccination par somatostatine modifiée amène donc l'organisme à produire des anticorps à la somatostatine, éliminant efficacement cette inhibition sans interférer directement avec les hormones de croissance et conduisant ainsi à augmenter la dépense énergétique et la perte de poids.
Keith Haffer, de la biotech Braasch, a testé ces vaccinations dans 2 groupes de 10 souris obèses comparativement à un groupe témoin de 10 souris qui ont reçu des injections salines (placebo). Toutes les souris avaient été nourries avec un régime riche en graisses pendant 8 semaines avant l'étude et ont poursuivi ce régime pendant toute la durée de l'étude soit 6 semaines. Les vaccins ont été administrés 2 fois, une fois au début de l'étude, puis une seconde fois au 22è jour.
4 jours après, une perte de 10% du poids corporel : 4 jours après la première injection de somatostatine modifiée, les souris vaccinées présentent une baisse de 10% du poids corporel, non constatée chez les souris témoins. A la fin de l'étude, les résultats montrent que les deux vaccins ont bien induit des anticorps dirigés contre la somatostatine et ont permis de réduire considérablement le poids corporel, de maintenir la perte de poids de 10%, sans affecter les niveaux normaux de l'hormone de croissance IGF-1, ou les niveaux d'insuline.
Cette étude démontre donc la possibilité de traiter l'obésité par la vaccination, explique M. Keith. Bien entendu, des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier les implications à long terme de ces vaccins mais la vaccination pourrait bien apporter une alternative aux médiaments et à la chirurgie pour lutter contre l'épidémie d'obésité.
Source: Journal of Animal Science and Biotechnology 2012, 3:21 doi:10.1186/2049-1891-3-21 Published: 9 July 2012 Effects of Novel Vaccines on Weight Loss in Diet-Induced-Obese (DIO) Mice et visuel Braaschbiotech/ The Endocrine Society
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