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OBÉSITÉ: Comment sucre et graisse stimulent notre tube digestif

Actualité publiée il y a 12 années 11 mois 1 semaine
Inserm - The Journal of Physiology

Saviez-vous que notre système nerveux entérique (SNE), situé le long du tube digestif et composé de plus de 100 millions de neurones, fait du tube digestif le second organe neurologique de notre corps ? Cette équipe de l’Inserm, qui publie dans le Journal of Physiology suggère qu’un régime riche en graisse et en sucre va préserver la jeunesse de ce système nerveux entérique, incitant à une prise alimentaire toujours maximale, même si nos besoins deviennent moindres avec l’âge. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles approches nutritionnelles ayant la capacité de moduler le fonctionnement de ce "second cerveaué.

Mais qu'est-ce que le système nerveux entérique? Un « second cerveau », nous explique l'Inserm, chargé de réguler les fonctions digestives. Cet autre cerveau situé tout le long du tube digestif, composé de plus de 100 millions de neurones joue un rôle central dans le contrôle de nombreuses fonctions allant de la régulation de la motricité digestive à l'absorption des nutriments en passant par le contrôle des fonctions de la barrière intestinale. Pourtant encore peu d'études ont été menées sur le SNE, malgré la prévalence croissante de l'obésité et son rôle clé dans la régulation de la prise alimentaire.


Le SNE est aussi un véritable acteur dans de nombreuses pathologies digestives (maladies fonctionnelles digestives, maladies inflammatoires chroniques intestinales) et extra-digestives (maladie de Parkinson).

Un régime riche en graisse et en sucre maintient un phénotype jeune au SNE: Les chercheurs qui ont administré à des souris jeunes un régime riche en graisse et en sucre, montrent que ce régime prévient la perte de neurones normale avec le temps et suggèrent qu'un régime riche en graisse et sucre empêche, par son effet neuro-protecteur, le tube digestif de s'adapter à un régime correspondant à l'âge adulte. Cet effet neuro-protecteur est indirectement associé à l'hormone dite « de la satiété », la leptine. Un tel régime maintient un phénotype jeune correspondant à une prise alimentaire maximale. Chez les souris, il mène à une vidange gastrique trop rapide qui va contribuer, en fin de compte au développement de l'obésité.

Un phénomène d'accélération de la vidange gastrique, observé à l'identique, chez les patients obèses, rappellent les auteurs.


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