OBÉSITÉ et BONHEUR ont un gène en commun!
Ces scientifiques de l’Université McMaster ont fait une découverte surprenante. Le gène FTO, principal contributeur génétique de l'obésité est également associé à une réduction de 8% du risque de dépression. En d'autres termes, FTO n’est pas seulement un gène de l'obésité, mais aussi un gène du bonheur. Ces conclusions, publiées dans l’édition du 20 novembre de la revue Molecular Psychiatry, suggèrent, accessoirement, qu’on peut être en surpoids sans pour autant être malheureux. L'auteur principal, David Meyre, professeur agrégé en épidémiologie clinique et en biostatistique à l'Université McMaster précise que cette réduction modeste de 8% du risque de dépression ne permettra pas néanmoins un allègement de la prise en charge de la dépression, mais que cette découverte apporte des données nouvelles sur le processus moléculaire de la maladie.
Des études précédentes menées sur des jumeaux ou des frères et sœurs, ont montré une composante génétique de 40% dans la dépression. Malgré cela, les études d'association génétiques avaient échoué jusqu'à ce jour. Cette découverte remet en question la perception du lien pragmatique obligatoire entre dépression et obésité, à savoir que les personnes atteintes d'obésité soient déprimées en raison de leur apparence et de la discrimination sociale et économique ou que les personnes déprimées mènent une vie moins active, modifient leurs habitudes alimentaires puis deviennent obèses. La voie génétique : Les chercheurs suivent une autre voie, en partant de l'hypothèse que dépression et obésité ont à voir avec l'activité cérébrale et suggèrent que le gène de l'obésité peut être lié à la dépression. Les chercheurs ont donc étudié le statut génétique et psychiatrique de patients de l'étude menée par le EpiDREAM Population Health Research Institute, qui a analysé 17.200 échantillons d'ADN de participants dans 21 pays. Chez ces patients, ils constatent que ce gène FTO précédemment identifié comme celui de l'obésité est associé également à une réduction de 8% du risque de dépression puis confirment ce résultat avec 3 autres grandes études internationales. Cette preuve qu'un gène de l'obésité est protecteur contre la dépression majeure est une découverte majeure, sous l'angle de la compréhension et de la prise en charge de la dépression. Enfin, cette voie de recherche génétique suggère qu'on peut être en surpoids sans pour cela être malheureux.
Source: Molecular Psychiatry 20 November 2012; doi: 10.1038/mp.2012.160 The protective effect of the obesity-associated rs9939609 A variant in fat mass- and obesity-associated gene on depression (Visuel © Piotr Marcinski - Fotolia.com)
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