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OBÉSITÉ : Et si trop de graisse empêchait la neurogenèse ?

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 4 jours
eNeuro
Un régime riche en graisses nuit globalement à la création de nouveaux neurones (ou neurogenèse).

Un régime riche en graisses nuit globalement à la création de nouveaux neurones (ou neurogenèse). La démonstration, effectuée ici chez la souris et dans la revue eNeuro, révèle néanmoins des différences entre les sexes dans la neurogenèse adulte. Des données qui révèlent un effet bien plus sévère chez les femelles et pourraient contribuer à expliquer la plus grande sévérité du déclin cognitif généralement constatée chez les femmes, en cas de démence et de dépression.  

 

Les troubles métaboliques comme l'obésité et le diabète de type 2 sont associés à un risque accru de troubles cérébraux allant de la dépression à la maladie d'Alzheimer. La neurogenèse pourrait « faire » le lien entre troubles métaboliques et troubles cérébraux. L'hippocampe, une zone du cerveau clé de la mémoire et des processus émotionnels et un site connu de la neurogenèse adulte, pourrait donc être impliquée dans ce lien.

En pratique, la recherche montre que des souris femelles qui suivent un régime riche en graisses présentent moins de neurones en développement dans l'hippocampe : ce régime riche en graisses semble ainsi limiter la naissance et la croissance de nouveaux neurones chez les souris femelles adultes, mais pas les mâles.

Cependant il reste à mieux comprendre cet effet sexospécifique de l'excès de graisse sur le cerveau.

Un régime riche en graisse réduit la neurogenèse chez les femelles surtout 

 

L’équipe newyorkaise a nourri un groupe de souris avec un régime riche en graisses et un autre groupe avec un régime normal pendant 18 semaines.

  • Le régime riche en graisses a entraîné une prise de poids et une glycémie élevée chez les souris mâles et femelles, mais seules les souris femelles ont présenté une neurogenèse altérée dans l'hippocampe ;
  • chez les souris femelles suivant un régime riche en graisses, à la fois la naissance de neurones et leur développement sont impactés, tandis que chez les souris mâles le nombre de nouveaux neurones n’est pas impacté par le régime riche en graisses.

 

Cette découverte pourrait contribuer à expliquer pourquoi les femmes sont plus à risque de déclin cognitif sévère en cas de maladie d'Alzheimer et de dépression. Cependant il reste à mieux comprendre cet effet sexospécifique de l'excès de graisse sur le cerveau.


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