OBÉSITÉ INFANTILE : Depuis 30 ans, elle ne fait que progresser
Cette étude de l'Université Duke dresse un bilan dramatique de l’évolution de l’obésité infantile, aux Etats-Unis, et cela dans tous les groupes d'âge. Ces données alarmantes présentées dans la revue Pediatrics mettent fin aux récents espoirs de stabilisation de l'obésité chez les enfants de 2 à 19 ans, avec 30 années de hausse constante et poursuivie jusqu’en 2016.
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Cette nouvelle analyse estime à 35,1% la prévalence du surpoids infantile aux Etats-Unis en 2016, soit une augmentation de 4,7% par rapport à 2014. L’étude met également fin aux signes perceptibles en 2010 ans, de baisse possible de l'obésité chez les enfants d'âge préscolaire. « Il semble que toute baisse estimée alors à partir de différents indicateurs dans le temps se soient inversée. La tendance à long terme est clairement que l'obésité augmente chez les enfants de tous âges », résume le Dr Asheley Cockrell Skinner, professeur d’épidémiologie à la Duke et auteur principal de l’étude.
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L’analyse porte sur les données d’IMC 2015-2016 de 3.340 enfants participant à la cohorte NHANES (National Health and Nutritional Examination Survey) comparées aux données de plus de 33.000 enfants en 1999.
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Les adolescentes particulièrement touchées par l’obésité. En effet, l’analyse identifie
- des pics notables entre 2014 et 2016 pour les garçons d'âge préscolaire, dont les taux d’obésité passent de 8,5% à 14,2%, mais surtout chez les filles âgées de 16 à 19 ans, dont les taux d'obésité passent de 35,6% à 47,9%.
- les taux les plus élevés de surpoids en 2016 chez les garçons et les filles âgés de 16 à 19 ans par rapport à l’ensemble des groupes d'âge en 2016 : ainsi 41,5% jeunes âgés de 16 à 19 ans ont un IMC égal ou supérieur au 85e centile (selon l'âge et le sexe) ;
- dans cette même tranche d’âge, 4,5 % ont une obésité morbide (IMC>40), un niveau d’obésité associé à un risque plus élevé de problèmes cardiaques et métaboliques, tels que l'hypertension artérielle et le cholestérol.
- Dans tous les groupes d'âge, les enfants afro-américains et hispaniques présentent les taux les plus élevés de surpoids et d'obésité, tandis que les enfants américains d'origine asiatique présentent les taux les plus bas.
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En dépit de précédents rapports plus optimistes, l'épidémie d'obésité n'a pas diminué : ces données doivent donc sensibiliser à la poursuite et au développement des interventions soutenant un mode de vie sain, chez les jeunes. D’autres équipes de la Duke travaillent à développer de nouvelles stratégies pour réduire l'obésité chez les enfants, favorisant l'accès à des soins médicaux gratuits, à des programmes de loisirs en Caroline du Nord ou même ciblant certaines bactéries du microbiote documentées comme associées au développement de l’obésité…
Certes, ces données concernent les Etats-Unis, mais elles doivent sensibiliser parents et professionnels de santé, à la prévention du surpoids chez les jeunes. En France, un enfant sur 5 est en surpoids et 3,5% souffrent d'obésité.
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