OBÉSITÉ: Les médicaments de perte de poids aussi efficaces à l'âge mûr?
Contrer le risque de graisse abdominale et de prise de poids par des médicaments anti-obésité est-il toujours possible à l’âge mûr ? Ici, cette équipe de recherche internationale montre à partir de médicaments -non autorisés en Europe- que la voie déjà évoquée d’augmentation de l’activité de certains neurones bien spécifiques, les neurones à pro-opiomélanocortine (POMC) de l'hypothalamus, réduit bien l’appétit chez l’adulte et même l’adulte d’âge mûr. Ces conclusions, présentées dans la revue Endocrinology, qui confirment sur la souris, ces effets suppresseurs d’appétit même avec l’âge, ne dispensent pas d’un régime alimentaire équilibré et de la pratique de l’exercice. Cependant, ils suggèrent possible, la voie pharmacologique, pour lutter contre la prévalence croissante de l’obésité liée au vieillissement.
Le risque d'obésité, plus élevé à l'âge mûr ? Nos cerveaux évoluent avec l'âge et cette évolution touche aussi les connexions des zones cérébrales impliquées dans le bilan énergétique. L'idée générale est que les médicaments anti-obésité qui ciblent cette zone du cerveau ne fonctionnent pas chez les personnes d'âge mûr en raison de cette évolution. Cette étude suggère, sur l'animal, des effets toujours significatifs sur ces mécanismes du cerveau. En cause, toujours, les fameux neurones à pro-opiomélanocortine (POMC) de l'hypothalamus dont l'activation peut être accrue en augmentant les niveaux de sérotonine, via certains médicaments. Activer les POMC entraîne une réduction des apports alimentaires.
Les chercheurs des Universités de Cambridge, d'Aberdeen, du Michigan et autres instituts, ont comparé les effets de médicaments anti-obésité –non autorisés en UE- (lorcasérine (belviq®), de la d-fenfluramine (famille des fenfluramines dont fait partie le benfluorex (Mediator®)) et la sibutramine (Meridia® (retirée du marché) et Contrave® sur des souris obèses jeunes (3 à 5 mois : âge humain correspondant 20 ans) et d'âge moyen (12 à 14 mois : âge humain correspondant 40 ans). Ils confirment d'abord que les médicaments anti-obésité agissent en augmentant l'activité des neurones à POMC. Ils constatent ensuite que les médicaments réduisent la consommation de nourriture de la même manière chez les deux groupes de souris.
L'effet anorexigène est donc confirmé même chez des souris plus âgées. La voie de la sérotonine bien que remodelée avec le vieillissement reste toujours « opérationnelle » pour obtenir ces effets suppresseurs d'appétit chez les souris âgées. Si les médicaments testés ne sont pas autorisés en UE et si de nombreuses molécules ont été abandonnées en raison de graves effets toxiques, dans ce contexte d'épidémie d'obésité, la voie pharmacologique ne peut être négligée. Mais, pour l'instant, la pratique de l'exercice et une alimentation saine restent les principe de base pour échapper au surpoids.
Source: Endocrinology July 22 2014 DOI: http://dx.doi.org/10.1210/en.2014-1223 5-HT obesity medication efficacy via POMC activation is maintained during aging
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Lire aussi : OBÉSITÉ: Les médicaments de perte de poids sont-ils dangereux? –
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