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OBÉSITÉ : L’interrupteur biologique qui fait de la graisse

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 3 semaines
Cell Metabolism
Graisse blanche ou graisse brune, TCPTP fait la différence

Cette nouvelle découverte, chez la souris d’un interrupteur nommé TCPTP, récepteur de l’insuline et impliqué dans l’inhibition de la signalisation de l’insuline donc dans la répression des dépenses énergétiques sera peut-être une cible de choix pour de nouveaux traitements de perte de poids. Une protéine hypothalamique donc qui contribue à documenter, ici dans la revue Cell Metabolism, la piste prometteuse de la graisse brune, et qui serait à éliminer pour favoriser la perte de poids. Une piste certes prometteuse mais bien moins qu’un régime alimentaire équilibré et la pratique de l’exercice.

Ce fameux interrupteur TCPTP est au cœur de la transformation des cellules adipeuses dites « beiges », en cellules adipeuses blanches (« mauvaise graisse ») ou tissu adipeux brun qui brûle de l’énergie. Ainsi, avec ces travaux chez la souris, l’équipe montre que les changements diurnes de niveaux de TCPTP hypothalamique régulent l’équilibre entre alimentation et dépenses énergétiques. TCPTP joue un rôle plutôt néfaste puisqu’il inhibe la signalisation d'insuline dans les neurones AgRP qui augmente le brunissement de la graisse blanche et donc favorise les dépenses énergétiques.

 

C’est en étudiant, chez la souris, cette transformation de la graisse beige en graisse blanche ou brune, que l’équipe internationale -dont des chercheurs de l'Université Monash (Australie) a identifié le mécanisme qui contrôle cet interrupteur, l'hypothalamus et cette protéine appelée TCPTP, qui agit sur les récepteurs d'insuline. En effet, l’interrupteur est bloqué sur on chez les souris obèses qui sont en mode stockage d'énergie en continu.

 

Graisse blanche ou graisse brune, c’est TCPTP qui « choisit » :  Les chercheurs confirment, chez la souris, que la capacité des cellules graisseuses beiges à basculer entre le stockage de l'énergie et les dépenses d’énergie était importante dans un contexte d'alimentation et de jeûne. Cette fonction semble coordonnée par l'hypothalamus et l'action du TCPTP sur les récepteurs d'insuline dans cette zone du cerveau.

-Les niveaux de TCPTP hypothalamique sont augmentés pendant les périodes de jeûne, ce qui inhibe la signalisation de l'insuline, entraîne un moindre brunissement des cellules adipeuses blanches et donc, au final, moins de dépenses énergétiques.

-Les niveaux de TCPTP hypothalamique diminuent pendant la phase d'alimentation, augmentant la signalisation de l'insuline et entraînant un plus grand brunissement des cellules adipeuses blanches et plus de dépenses d’énergie.

-L'élimination du TCPTP hypothalamique chez les souris obèses permet de restaurer le brunissement des cellules adipeuses beige et donc de favoriser la perte de poids.

 

 

Cibler le mécanisme de contrôle des dépenses énergétiques : ainsi, ces travaux suggèrent, à nouveau, qu'il existe un mécanisme de contrôle des dépenses énergétiques et de stockage des graisses. La découverte et la compréhension de ce mécanisme « qui tourne » autour de cet interrupteur suggèrent qu’en éliminant le « TCPTP hypothalamique », on pourrait favoriser la perte de poids. Ce n'est toujours qu'une hypothèse, à vérifier chez les humains.


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