OBÉSITÉ : Perdre du poids c’est gagner en qualité de vie
Chez les personnes obèses, la perte de poids est une nécessité, pour réduire le risque de comorbidités. Mais c'est aussi le moyen de retrouver un certain niveau de qualité de vie et de bien-être, souligne cette étude de l’Université de Pennsylvanie School of Nursing. L'étude en fait la démonstration auprès de patients obèses qui suivent, durant 1 année, différents traitements de perte de poids. Les conclusions présentées dans la revue Clinical Obesity et lors de l’ObesityWeek 2019, apportent aux patients en surpoids une motivation majeure et pourtant peu documentée, pour suivre, observer et réussir leur programme de perte de poids.
On connaît toutes les conséquences néfastes de l'obésité, dont ses comorbidités chroniques, le diabète et la maladie cardiaque. En revanche, peu d’études traitent de ses effets négatifs sur la qualité de vie. Pourtant, le bien-être retrouvé, après une perte de poids significative, est un facteur majeur de motivation dans l’observance d’un programme de perte de poids et tout autant dans le maintien de la perte de poids.
Chez les personnes obèses, la perte de poids fait gagner en bien-être
L’étude de l’école d’infirmières de Pennsylvanie (Penn Nursing) a examiné les changements dans les résultats généraux de santé et dans la qualité de vie liée au poids, chez 150 patients obèses (IMC moyen : 38,4) répartis pour suivre différents traitements de perte de poids pendant 52 semaines : une thérapie comportementale intensive, une thérapie comportementale intensive + la prise de liraglutide (3 mg par jour), un programme combinant la thérapie comportementale intensive + la prise de liraglutide + un apport alimentaire contrôlé. L’étude a examiné les effets de ces 3 interventions sur les changements de la qualité de vie (QV) liée à la santé via le questionnaire « Short Form‐36 », et liée au poids, via le score « Impact of Weight on Quality of Life‐Lite scale ».
- A la fin du suivi (à 52 semaines), les participants des 3 groupes avaient perdu respectivement 6,1%, 11,5% et 11,8% de leur poids corporel initial ;
- les 2 derniers groupes présentent des améliorations cliniquement significatives de la qualité de vie totale liée au poids ;
- la thérapie comportementale apparaît comme décisive dans la réduction de la détresse liée au poids et dans la santé mentale en général, telle que mesurée par le questionnaire SF-36 ;
- une plus grande perte de poids est associée à des améliorations plus importantes dans plusieurs domaines de la qualité de vie générale et liée au poids.
Ainsi, une intervention intensive de perte de poids, avec une réduction notable (10%) du poids corporel, permet, chez les personnes obèses de restaurer la qualité de vie. La thérapie comportementale permet notamment une réduction majeure de la détresse émotionnelle liée au surpoids.
N.B. Le laboratoire Novo Nordisk, fabricant du Victoza® (liraglutide) a soutenu cette étude