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OCYTOCINE: Elle renforce aussi l'empathie

Actualité publiée il y a 11 années 3 mois 3 jours
Psychoneuroendocrinology

Encore une étude qui confirme que l'ocytocine, ou hormone de l’amour, pourrait nous rendre plus ouverts aux autres et plus indulgents. Cela en aiguisant une de nos fonctions cérébrales, la capacité de différenciation, stratégique dans le lien et les interactions sociales et la tolérance vis-à-vis des autres. Ces conclusions, obtenues à partir d’une expérience de morphing et publiées dans la revue Psychoneuroendocrinology, élargissent encore les bienfaits de cette hormone au-delà des liens sociaux, de la préférence du partenaire et de l'investissement parental.

Le Pr Valentina Colonnello de l'Université de Fribourg suggère avec cette étude, que tous ces comportements liés à une modulation de la cognition sociale, dont l'empathie, sont médiés par le système « oxytocinergique ».


Une petite expérience de morphing : Dans cette étude, 44 participants ont visionné une vidéo de leur propre visage se transformant progressivement en un visage familier et vice versa et devaient appuyer sur un bouton dès qu'ils commençaient à reconnaître le visage se reformant à l'écran. Les participants ayant reçu de l'ocytocine se montrent bien plus prompts à identifier le visage qui apparaît, que ce soit le leur ou celui d'un autre. Les participants du groupe placebo se montrent plus susceptibles d'évaluer leur propre visage comme plus agréable que celui de l'autre, alors que les participants du groupe ocytocine évaluent leur visage ou celui de l'autre, tout aussi agréables.

Des résultats qui –encore une fois- peuvent avoir des implications dans le domaine des liens mère –enfant, le traitement des troubles sociaux dont les troubles du spectre autistique.

La capacité de se différencier des autres, un concept qui remonte à la théorie freudienne, reste l'un des marqueurs couramment utilisés du développement du cerveau du jeune enfant. Le développement de la conscience de soi, par opposition aux autres, et la capacité à reconnaître et accepter les émotions en soi et chez l'autre, forment une étape majeure du développement du cerveau des enfants. En effet, comprendre que l'on est différent de l'autre est une condition pour mieux accepter l'autre. Les théories de l'attachement soutiennent ainsi, études à l'appui, qu'une meilleure différenciation de soi par rapport aux autres est associée à la confiance émotionnelle et au sentiment de sécurité. Inversement, une incapacité à « faire la différence » est associée à des déficits dans les interactions sociales, à l'origine de différentes psychopathologies.

Source: Psychoneuroendocrinology 24 September 2013 Oxytocin sharpens self-other perceptual boundary (Visuel@ © Laurent Hamels - Fotolia.com)

Lire aussi: OCYTOCINE: Décryptage de son rôle clé dans les interactions sociales –


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