OMEGA-3 chez la mère et risque réduit de cancer chez l'enfant
C’est un nouvel exemple d’héritage épigénétique et de l’impact de facteurs de mode de vie des parents sur la santé des enfants : cette étude de la Marshall University Joan C. Edwards School of Medicine (Virginie occidentale) montre que les régimes maternels riches en acides gras oméga-3 peuvent protéger les enfants à naître du cancer du sein. Ces données présentées dans la revue Frontiers in Cell and Developmental Biology incitent à opter pour des changements simples dans le régime alimentaire bénéfiques à la mère et à l’enfant, et qui permettraient de réduire l’incidence des cancers, avec, très probablement, de vraies implications en santé publique.
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L’étude menée chez la souris, confirme le caractère protecteur des acides gras oméga-3 contre le développement du cancer du sein chez la progéniture. Précisément, les chercheurs observent une différence significative chez les souris nées de mères nourries avec un régime riche en huile de canola, vs de mères nourries avec un régime riche en huile de maïs. Le régime maternel riche en oméga 3 a induit des modifications épigénétiques bénéfiques pour la progéniture.
Cet effet protecteur lié à l'alimentation maternelle, équivaut chez l'Homme à plusieurs mois d’espérance de vie en plus
Concrètement, cet effet se manifeste ici chez l’animal, par un « retard » de 3 semaines dans la mortalité chez les souris dont les mères ont reçu un régime riche en huile de canola plutôt qu'en huile de maïs. Les souris modèles de cancer ont toutes développé des tumeurs, mais celles nourries à l'huile de canola ont présenté des tumeurs à croissance plus lente et plus petites que les souris nourries à l'huile de maïs. Ce résultat soutient ceux de précédentes études, menées par la même équipe, et suggérant le lien entre les acides gras oméga-3 et la réduction de l'incidence d’autres types de cancer, dont la leucémie lymphoïde chronique et le lymphome diffus à grandes cellules B.
« La question de l'alimentation parentale et de la transmission intergénérationnelleÂ
 est devenue un domaine de recherche important, cependant, le mode d'action ou les processus sous-jacents restent souvent partiellement insaisissable », relève l’auteur principal, le Dr Georgel, professeur de sciences biologiques à la Marshall University. Ici, nous identifions les les aspects « épigénétiques » de la transmission transgénérationnelle et expliquons ainsi le rôle des acides gras oméga-3.
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Les scientifiques rappellent que l'épigénétique implique des changements dans l'expression des gènes et non dans les séquences génétiques.
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Cela suggère qu’opter pour un mode de vie sain permet non seulement de préserver sa santé mais aussi celle des générations à venir.
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