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OMEGA 3 : Cœur ou prostate, faudrait-il choisir ?

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 3 semaines
American Journal of Epidemiology

Ce qui est bon pour le coeur pourrait ne pas l'être pour la prostate: Un taux élevé d'acides gras oméga-3 dans le sang pourrait plus que doubler le risque de cancer de la prostate alors qu’un taux élevé d'acides gras trans serait lié à un risque moindre, selon la plus grande étude jamais réalisée sur l'association entre graisses alimentaires et risque de cancer de la prostate. Des résultats publiés dans l’édition en ligne du 25 avril de l'American Journal of Epidemiology qui ne doivent pas faire oublier que les effets bénéfiques de la consommation de poisson pour prévenir les maladies cardiaques, l’emportent sur le risque de cancer de la prostate. Il s’agit juste, concluent les auteurs, d’étudier de manière très précise l’association entre nutrition et maladies et se garder de faire des hypothèses.

Cette analyse de données d'une étude nationale portant sur plus de 3.400 hommes menée par des chercheurs du Fred Hutchinson Cancer Research Center révèle en effet que les hommes à taux élevé d'acide docosahexaénoïque, ou DHA, un acide un acide gras faisant partie de la famille des oméga-3 présent dans les poissons gras, ont 2,5 fois plus de risque de développer un cancer agressif de la prostate. À l'inverse, l'étude révèle que les hommes avec les taux les plus élevés en acides gras trans – également asociés aux maladies cardiaques et à l'inflammation – ont un risque divisé par 2 de cancer de la prostate.


Omega3 et inflammation? de 3.000 participants au Prostate Cancer Prevention Trial, un essai clinique randomisé à l'échelle nationale montre que la moitié des participants ayant développé un cancer de la prostate avaient un taux élevé d'omega 3... Parmi les participants à l'étude, très peu avaient pris des suppléments, la majorité avaient reçu des oméga 3 en mangeant du poisson.

Actuellement, il n'existe aucune ligne directrice précise concernant l'apport quotidien recommandé en oméga-3 pour les adultes ou les enfants, bien que de nombreux spécialistes de la nutrition recommandent 450 mg d'oméga-3 DHA par jour dans le cadre d'une alimentation saine.

Les chercheurs ont également découvert que les acides gras oméga-6, qui se trouvent dans la plupart des huiles végétales ne sont pas associés au risque de cancer de la prostate. "Nous avons été stupéfaits d'aboutir à ces résultats et nous avons passé beaucoup de temps à vérifier nos analyses », explique le Dr. Brasky.

«Dans l'ensemble, les effets bénéfiques de la consommation de poisson pour prévenir les maladies cardiaques l'emportent sur les dommages liés au risque de cancer de la prostate", conclut l'auteur de l'étude. "Ce que cette étude montre c'est bien la complexité de la nutrition et de son impact sur le risque de maladie. Nous devrions étudier de telles associations avec rigueur plutôt que de faire des hypothèses”.