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OMEGA-3: Consommer du poisson pour conjurer la dépression?

Actualité publiée il y a 9 années 1 mois 3 semaines
Journal of Epidemiology & Community Health

Manger beaucoup de poisson peut contribuer à freiner le risque de dépression, titre cette large méta-analyse des données de 26 études impliquant plus de 150.000 participants. Des conclusions présentées dans la revue Epidemiology & Community Health qui suggèrent, une nouvelle fois, une action bénéfique des acides gras oméga-3, trouvés en grandes quantités dans certains poissons. Donc du poisson oui, mais pas plus de 2 fois par semaine!, rappelleront alors les Autorités sanitaires*.

Néanmoins, alors que la dépression touche environ 350 millions de personnes dans le monde, le rôle possible de certains facteurs alimentaires pouvant modifier le risque, et plus largement la place de l'alimentation dans la santé mentale, devrait être mieux connus. Ici, l'association entre un régime alimentaire riche en poisson et la santé mentale apparaît significative et tout aussi importante chez les hommes et les femmes.


Les chercheurs de l'université de Qingdao (Chine) ont effectué un examen de la littérature publiée dans les principales bases de données de 2010 à mars 2015, ont finalement sélectionné 26 études, portant au total sur 150.278 participants. L'analyse montre,

· qu'une consommation élevée de poisson réduit de 17% le risque de dépression, vs une faible consommation.

· Toujours, en cas de consommation importante de poisson, le risque de dépression est réduit de 20% chez les hommes, de 16% chez les femmes.

· Ces résultats restent significatifs dans les études de cohorte (n=10, RR = 0,84) ou transversales (n=16, RR = 0,82). 10 de ces études portaient sur des participants européens.

· Ces résultats sont significatifs pour les études européennes.

Une explication biologique plausible : les auteurs mettent en avant l'effet des acides gras omega-3, présents en forte concentration dans certains poissons, qui vont agir sur la microstructure des membranes du cerveau et modifier l'activité de la sérotonine et la dopamine, des neurotransmetteurs impliqués dans la dépression. Ensuite, les protéines de haute qualité, les vitamines et les minéraux présents dans le poisson peuvent aussi contribuer à conjurer la dépression. Enfin, reste l'association de mode de vie, manger du poisson pouvant être un indicateur d'une alimentation saine et plus nutritive.

Le poisson donc bénéfique en prévention primaire contre la dépression, mais du poisson sans excès.

Source: Journal of Epidemiology & Community Health 10 September, 2015 doi:10.1136/jech-2015-206278 Fish consumption and risk of depression: a meta-analysis

Lire aussi:* ALIMENTATION: Du poisson oui, mais pas plus de 2 fois par semaine! –

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