ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES : Les ampoules basse conso sur la sellette
Et, en plus des ondes électromagnétiques, leur teneur en mercure serait trop élevée et donc dangereuse pour la santé. C’est l'appel lancé par la Commission de la Sécurité des Consommateurs aux Pouvoirs publics, aux fabricants et aux distributeurs pour un meilleur encadrement du taux de mercure possible et de l’émission de rayonnements électromagnétiques liés à ces nouvelles ampoules fluocompactes. Car elles ont tout pour séduire, malgré un prix un peu plus élevé avec une consommation d’énergie 5 fois moindre et une durée de vie 6 à 10 fois plus longue que celles d’une ampoule classique. Face à ces avantages, leur nocivité, avec ce récent avis de la Commission de la Sécurité des Consommateurs n’a pas fini de faire débat.
La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) publie, au 22 février, son avis relatif à la sécurité des personnes dans le cadre de l'utilisation de lampes fluocompactes au domicile. Après des recherches sur les niveaux d'émission d'ondes électromagnétiques autorisés et sur les teneurs acceptables de mercure dans l'air, plusieurs mesures -réalisées par un laboratoire spécialisé- des concentrations de mercure dans l'air, la CSC constate en effet que la réglementation ne définit pas la teneur en mercure dans l'air considérée comme dangereuse pour le public, tant pour une exposition de courte durée que pour une exposition à plus long terme.
· C'est donc un appel aux pouvoirs publics sur la bonne définition des valeurs maximales d'exposition aux vapeurs de mercure acceptables et une révision de la directive européenne sur la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques actuellement en vigueur (2002/95/CE du 27 janvier 2003) que réclame aujourd'hui la CSC. Ainsi, la directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003 relative à la limitation de l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques limite aujourd'hui la quantité de mercure contenue dans les lampes fluorescentes à 5 mg et le code du travail fixe en France la teneur maximale tolérée en mercure dans l'air à 50 microgrammes par mètre cube d'air (notation : µg/m3)…
· C'est aussi un appel aux fabricants, lancé par la CSC, pour une fabrication contenant le moins de mercure possible, et émettant les rayonnements électromagnétiques les moins intenses possibles.
· Enfin un appel aux distributeurs pour la collecte et le recyclage des lampes fluocompactes usagées ou brisées.
Comment fonctionnent ces lampes fluocompactes ? Exactement comme les tubes fluorescents des années 50. Une décharge électrique ionise un mélange de gaz à basse pression contenant notamment de l'argon et du mercure qui produit un rayonnement non visible, qui excite ensuite une poudre déposée sur les parois internes du tube qui convertit, par effet de fluorescence, ce rayonnement en lumière visible.
Quels risques pour la santé ? Les utilisateurs pourraient être exposés aux risques suivants :
· émissions parasites de rayonnements ultraviolets ;
· rayonnements électromagnétiques parasites issus des dispositifs électroniques d'ionisation des lampes ;
· émanations de mercure contenu dans l'ampoule en cas de bris de cette dernière.
L'analyse de la littérature scientifique suggère ici des risques de surexpositions potentielles de la peau liés aux rayonnements UV, des maladies de peau, des risques liés à un niveau trop élevé d'ondes électromagnétiques parasites tels que cancérigènes et des risques d'interaction avec les stimulateurs cardiaques.
Des recommandations aux usagers :
· Privilégier l'achat de lampes affichant les quantités de mercure les plus faibles possibles,
· ventiler longuement la pièce en cas de bris et la quitter
· ramasser soigneusement les débris sans utiliser d'aspirateur,
· participer au recyclage des lampes fluocompactes usagées en les déposant dans un des points de collecte prévus à cet effet
· se tenir à une distance minimale de 30 cm d'une lampe fluocompacte en cas d'exposition prolongée, par exemple lors d'une lecture à la lumière d'une liseuse.