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ORIGINES de la PANDÉMIE : Une étude révèle pourquoi H1N1 était si inattendu

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 5 jours
Bioessays

Avec le retour de la grippe, ce nouveau document de recherche sur la grippe H1N1 qui résume les principaux enseignements sur les origines de la pandémie de 2009, révèle à quel point la pandémie rompt avec la conception traditionnelle de la «cassure antigénique», le virus H1N1 ayant émergé à partir d'un sous-type de grippe existant. Cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Marburg est publiée dans l’édition du 13 janvier de la revue Bioessays.

La grippe H1N1 est apparue en février 2009 au Mexique et s'est propagée dans le monde entier 6 mois seulement. Le scenario classique est que les pandémies sont alimentées par de nouvelles souches qui émergent dans la population humaine, et c'est parce que le virus H1N1 ne se conformait pas à ce schéma que son expansion a été si inattendue."


La cassure antigénique, cause généralement admise de pandémie : Ce rapport est basé sur l'analyse des antigènes, les substances qui déclenchent le système immunitaire lorsqu'ils pénètrent l'organisme. Les virus grippaux présentent deux antigènes, l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). "Il a été largement estimé qu'une pandémie survient lorsqu'un nouveau virus avec un nouveau HA, ou un nouveau HA et une nouvelle NA qui n'est pas reconnu par le système immunitaire, émerge puis se répand dans la population», explique le Professor Hans Dieter Klenk, auteur de l'étude, "c'est ce qu'on appelle la cassure antigénique. "

La pandémie de 2009 n'est pas liée à une nouvelle souche issue d'une cassure antigénique mais résulte d'un changement antigénique au sein de lignées de sous-types existants. "Il ya 16 sous-types de HA et 9 sous-types de NA, qui diffèrent de manière significative, mais comportent plusieurs lignées qui ont toujours été considérées comme trop proches pour permettre la cassure antigénique. Toutefois, c'est exactement ce qui s'est passé en 2009», explique le Pr. Klenk : Dans la pandémie 2009, c'est l'éclosion d'une souche de H1N1 contenant de nouvelles lignées HA et NA qui est responsable de la pandémie, même si le virus H1N1 avait déjà circulé, révélant ainsi une dérive antigénique à l'intérieur du même sous-type.

"De l'étude des épidémies de grippe de 1918, 1957 ou 1977, il semble que les pandémies ne se produisent lorsqu'un nouveau sous-type HA ou NA se propage dans la population. Dans ce cas, la vaccination contre les virus précédents n'offre guère de protection contre une infection par la nouvelle souche. La pandémie de 2009 déroge à cette règle, révélant qu'une pandémie peut ne pas dépendre de l'arrivée d'un virus avec un nouveau sous-type HA.