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OSTÉOPOROSE : La première fracture, première de toute une série ?

Actualité publiée il y a 3 années 7 mois 2 semaines
EClinicalMedicine
A la ménopause, toute fracture doit être considérée comme un signe de grande fragilité osseuse et doit être prise au sérieux (Visuel Adobe Stock 83005939).

Il est bien connu qu'en cas d’ostéoporose, ou plus généralement après la ménopause, une fracture "initiale" de la hanche ou de la colonne vertébrale prédit d’autres fractures à venir, et doit donc être considérée comme un signal d’alarme. Faux, rectifie cette nouvelle étude menée à l’Université de Californie-Los Angeles et publiée dans la revue EClinicalMedicine : tous les types de fractures, du bras, du poignet, de la jambe ou d'autres parties du corps doivent également mettre en garde. Ainsi, à la ménopause, toute fracture doit être considérée comme un signe de grande fragilité osseuse et doit être prise au sérieux.

 

Le Dr Carolyn Crandall, auteur principal de l'étude et professeur de médecine à la David Geffen School of Medicine de l'UCLA rappelle que les directives cliniques actuelles (aux Etats-Unis) ne mettent l'accent que sur les fractures de la hanche et de la colonne vertébrale. Cependant, toute fracture chez une femme ménopausée devrait déclencher une évaluation de la santé osseuse et une détection du risque de fractures futures.

Après la ménopause, 1 seule fracture suffit à prédire un risque de fractures ultérieures

L’examen des dossiers de plus de 157.000 femmes âgées de 50 à 79 ans, participant à la Women's Health Initiative, confirme que chez ce groupe de femmes ménopausées, les premières fractures à l'avant-bras ou du poignet, du bras ou de l'épaule, du haut de la jambe, du genou, de la jambe ou de la cheville et de la hanche ou du bassin sont toutes associées à une multiplication par 3 à 6 du risque de nouvelles fractures ;

 

  • cette augmentation considérable du risque vaut quel que soit l’âge (ou le nombre d’années après la ménopause) ;
  • si les fractures ultérieures ont été autodéclarées, de précédentes recherches ont montré le peu d’écart avec les données des dossiers médicaux.

 

L’équipe va chercher à préciser les facteurs liés au patient ( origine ethnique, caractéristiques socio-professionnelles, régime alimentaire etc…) qui peuvent contribuer à un risque plus élevé de fracture consécutive à une fracture initiale, mais ils recommandent déjà une surveillance plus rigoureuse des femmes victimes d’une première fracture après la ménopause et de nouvelles lignes directrices pour le suivi, la prévention et le traitement des fractures chez ce groupe de patientes.


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