PACA: Le CHIKUNGUNYA prend ses quartiers d'été
La préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Agence Régionale de Santé PACA présidaient le 6 juillet une conférence sur la présence du moustique-tigre (Aedes Albopictus) dans la région Sud et sur les actions de prévention pour lutter contre sa dissémination et éviter les cas de dengue et de chikungunya.
La Préfecture a précisé qu'il n'y a pas, à l'heure actuelle, d'épidémie de dengue ou de chikungunya dans ces départements. Après deux mois de surveillance, seuls 6 cas ont été confirmés, 5 cas de dengue et 1 cas de chikungunya, tous importés.
« Ce moustique est une espèce particulièrement nuisible mais est également capable, dans certaines conditions, de transmettre des maladies telles que la dengue ou le chikungunya », avertit le ministère de la Santé… encore que, à l'heure actuelle, il n'y ait pas d'épidémie dues aux virus de la dengue ou du chikungunya à l'horizon ces départements.
Cependant, afin de prévenir et limiter une circulation autochtone de ces deux virus, le ministère de la Santé, en liaison avec les Conseils généraux et les communes concernés, a mis en place dès 2006 un dispositif de lutte contre le risque de dissémination de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine. Ce dispositif, actualisé en 2010, comporte notamment :
· une surveillance entomologique visant les populations de moustiques, surveillance renforcée depuis le 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s'implanter, et qui vise à détecter l'activité du moustique afin de mettre en œuvre les mesures susceptibles de freiner la progression de l'implantation de l'espèce ;
· une surveillance des cas humains, qui concernent pour l'heure exclusivement des voyageurs de retour de zones où circulent ces virus: on prend alors des mesures de démoustication;
· une sensibilisation des résidents des zones où la présence du moustique est réelle, afin de les inciter à détruire autour et dans leur habitat les gîtes potentiels de reproduction des moustiques : des actions d'information et de communication seront menées tout au long de la période estivale par les autorités locales, en lien avec les Conseils généraux et les communes concernés.
Mais les autorités ne peuvent lutter seules contre la reproduction d'Aedes albopictus et la mobilisation des résidents est essentielle. Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques. Ce type d'incitations a également été diffusé à La Réunion.
En particulier, il importe de supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles se développent les larves de moustiques, qui ont un début de vie aquatique après la ponte des femelles, avant d'émerger à la vie aérienne après leur métamorphose. Il faut donc supprimer tout lieu de ponte potentiel à l'intérieur et autour de son domicile : soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés, et couvrir les fûts de récupération d'eau de pluie et les puits d'un grillage moustiquaire ou d'un tissu, vérifier le bon état des chenaux, des regards d'eau pluviale et le bon écoulement des eaux en général, éliminer tous les déchets, encombrants et divers objets pouvant faire office de récipient autour de l'habitation (bouteilles, barquettes, boîtes de conserve….
Seule la lutte mécanique (destruction des gîtes larvaires) permet de lutter efficacement contre la prolifération des moustiques. Pour ceci, il est nécessaire d'éliminer les eaux stagnantes et si possible de supprimer les récipients et divers objets pouvant retenir l'eau.