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PALPITATIONS: Un signe prédictif de fibrillation auriculaire

Actualité publiée il y a 12 années 6 mois 2 jours
European Journal of Preventive Cardiology

Ce sont les résultats de cette vaste étude de cohorte qui constate que palpitations et hypertension sont 2 facteurs de risque et prédictifs de fibrillation auriculaire. La conclusion s’impose, c’est l’importance de l’auto-déclaration par le patient à son médecin, d’événements de palpitations cardiaques. Une étude relayée dans l’édition du 15 mai de l’European Journal of Preventive Cardiology, une revue de l’American Heart Association.

La fibrillation auriculaire (FA) est l'arythmie actuellement cardiaque la plus courante et c'est aussi un facteur de risque majeur d'insuffisance cardiaque avec un risque triple, d'accident vasculaire cérébral, avec un risque multiplié par 5 et de mortalité, avec un risque double.


L'émergence du facteur de risque « palpitations » semble tardif, pourtant ces résultats de l'étude de Tromsø, une étude norvégienne sont sans appel. Menée auprès de 22.815 personnes âgées de 25 à 96 ans sur une durée moyenne de 11ans, l'étude a été l'une des premières à prendre en compte, à ses débuts, les antécédents de palpitations. D'autres critères (poids, pression artérielle, fréquence cardiaque, cholestérol) ont également été pris en compte. Au terme de l'étude, la FA a été diagnostiquée sur 361 femmes (3,0%) et 461 hommes (4,2%) aboutissant à un taux d'incidence de 2,71/1000 par an pour les femmes et 3,87/1000 pour les hommes.

Association oui, relation causale à démontrer : Les palpitations augmentent le risque de FA chez les femmes de 62% (HR : 1,62) et chez les hommes de 91% (HR = 1,91). Les facteurs prédictifs de palpitations s'avèrent majoritairement liés au mode de vie (alors que les facteurs de risque indépendants pour la FA sont principalement biologiques). Après ajustement des différents facteurs de risque FA/Palpitations, les auteurs confirment que l'association palpitations-FA demeure significative mais ne peuvent conclure à la relation causale. L'auteur principal, le Dr Nyrnes Audhild de l'Université de Tromsø précise toutefois : « Il n'est pas déraisonnable d'envisager une relation causale. Car les palpitations décrivent subjectivement des battements cardiaques irréguliers ou une accélération du rythme cardiaque et il est probable que ces événements correspondent à des cas d'arythmie, une caractéristique principale de la FA ».

Cependant, ajoute le Dr Nyrnes, les palpitations sont la plupart du temps inoffensives. La question est de pouvoir détecter les cas avec une FA sous-jacente.

Toutes les palpitations peuvent être réduites par des modifications du mode de vie, comme la réduction de la consommation d'alcool et du tabagisme, qui sont 2 facteurs qui augmentent la fréquence cardiaque.

L'étude confirme aussi que l'hypertension est un facteur de risque significatif pour la FA. Une tension artérielle élevée au départ (définie ici comme > 140/90 mmHg) double le risque de FA chez les femmes (HR : 1,98) et l'augmente de 40% chez les hommes (HR : 1,40).


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