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PALUDISME : Des champignons pathogènes à la surface de l'eau pour tuer les moustiques

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 1 semaine
Parasites and Vectors

Cette nouvelle recherche publiée dans la revue scientifique Parasites and Vectors de BioMed Central suggère un tout nouveau procédé pour lutter contre le paludisme, la dispersion de micro champignons pathogènes sur lesquels, au stade larvaire, les moustiques vecteurs de la maladie se nourrissent et se reproduisent. Ce procédé qui utilise une huile pour disperser ces champignons à la surface de l’eau est simple, efficace et respectueux de l’environnement.

Avec plus de 200 millions de cas de paludisme chaque année, le paludisme cause près de 800.000 décès dans le monde, selon l'OMS. Transmis par les moustiques qui se reproduisent en eau libre et passent une grande partie de leur stade larvaire sur des champignons et des micro-organismes à la surface de l'eau.


Le parasite (genre Plasmodium), qui cause la malaria, transmis aux humains par les moustiques envahit le foie et les globules rouges et est capable de rester en sommeil puis de se soustraire et de résister aux médicaments antipaludiques. C'est donc aujourd'hui l'un des principaux défis de Santé publique au niveau mondial.
Ce nouveau procédé part du principe que pour réduire le risque d'infection au paludisme, il faut tuer les moustiques. Certaines espèces de champignons Metarhizium lepidiotae et Beauveria bassiana sont responsables de la muscardine, une maladie qui tue les larves de moustiques, avant qu'elles puissent se développer dans la « forme adulte ».

Une huile synthétique pour disperser les spores à la surface de l'eau : Le Dr Tullu Bukhari et ses collègues du laboratoire d'entomologie, de l'Université de Wageningen, aux Pays-Bas, ont utilisé une huile synthétique (T Shellsol) comme support de dispersion des spores de champignons à la surface de l'eau. La préparation d'huile de spores est un procédé facile et efficace pour disperser des spores dans l'eau. Cette formulation simple augmente à la fois la persistance et l'efficacité des spores, tuant jusqu'à 50% des larves et de réduisant les niveaux de nymphose (développement des larves) à moins de 20% selon un essai mené au Kenya.

"Ces champignons constituent un moyen efficace de contrôler les moustiques vecteurs du paludisme. Les spores et l'huile présentent un risque minime pour les organismes aquatiques et les poissons et respectent donc également l'environnement."