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PALUDISME: Le nouveau médicament qui frappe le parasite dans le foie et dans le sang

Actualité publiée il y a 12 années 12 mois 2 jours
Science

Cette nouvelle classe de candidats médicaments est à double action: Elle inhibe à la fois le stade hépatique et le stade sanguin du parasite du paludisme. Elle est donc à double effet, elle pourrait à la fois prévenir et traiter les infections palustres. C’est la découverte du Laboratoire Novartis, divulguée dans la revue Science, au 17 novembre. Une découverte à partager entre scientifiques, dit le laboratoire, pour faire avancer la recherche au niveau mondial sur une maladie qui provoque chaque année, près d'un million de décès.

La plupart des antipaludiques actuels ciblent les infections sanguines, mais les chercheurs sont convaincus que les infections hépatiques et sanguines doivent toutes deux être traitées pour éliminer le paludisme. Mais cette nouvelle classe de molécules antipaludiques, les imidazolepipérazines (IZP) cible à la fois les infections hépatiques et sanguines, et s'attaque donc au parasite Plasmodium aux deux stades de son cycle de reproduction.


L'enjeu de ces futurs antipaludiques sera leur efficacité aux deux stades sanguin et hépatique: Le parasite du paludisme infecte tout d'abord le foie avant de passer dans les globules rouges et de provoquer des symptômes. Cependant, après avoir été éliminés au niveau sanguin, des parasites peuvent subsister dans le foie, provoquant des rechutes et freinant les efforts de suppression totale de la maladie. C'est, selon ces chercheurs américains du Scripps Research Institute, (La Jolla), du Genomics Institute de Novartis (San Diego) ou encore de l'Université de Californie, le moyen de parvenir à l'éradication du paludisme à l'échelle mondiale.

Surmonter les résistances émergentes aux médicaments actuels: De plus, cette nouvelle classe thérapeutique pourrait surmonter les résistances émergentes aux médicaments actuels et répondre à la nécessité de traiter les formes hépatiques du paludisme. Il est important, selon les chercheurs, de développer de nouvelles classes de médicaments ayant une longueur d'avance sur le parasite, afin de faire face à l'apparition de ces résistances.

Une recherche sur l'animal : Les résultats décrivent comment les chercheurs ont développé un test novateur permettant de déterminer l'activité au stade hépatique de petites molécules candidates, puis utilisé le test et d'autres outils pour identifier et optimiser un échafaudage chimique actif sur les parasites aux stades sanguin et hépatique dans les modèles murins de paludisme. Le médicament candidat, GNF179, a réduit les niveaux de Plasmodium de 99,7% et a prolongé la survie de 19 jours lorsque testé sur des modèles de souris atteintes de paludisme. En examinant les cellules infectées, les chercheurs confirment que GNF179 est bien actif dans la phase hépatique de l'infection.

Si elle est confirmée dans les essais cliniques, l'activité de cette nouvelle classe de molécules IZP sur les parasites au stade hépatique, pourrait faire de cette classe un traitement de première ligne pour la prévention et le traitement du paludisme.

« Depuis plus d'une décennie, Novartis est en première ligne de la lutte contre le paludisme », rappelle, Joseph Jimenez, CEO de Novartis. C'est la deuxième nouvelle classe d'antipaludiques découverte par le laboratoire au cours des deux dernières années (après les spiroindolones, qui pourrait, sous réserve de confirmation, constituer un traitement de nouvelle génération du paludisme. En rendant les résultats de sa recherche publics et en publiant la série complète de molécules actives aux stades sanguin et hépatique, Novartis entend faciliter les efforts déployés plus généralement à l'échelle mondiale pour l'identification de nouvelles cibles et l'élimination de la maladie.


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