Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

PANDORAVIRUS: La découverte d'une nouvelle forme de vie?

Actualité publiée il y a 11 années 5 mois 2 semaines
Science (AAAS)

Cette découverte de 2 virus géants en forme d’amphore, énormes à la fois physiquement et sur le plan génétique vont obliger les scientifiques à reconsidérer la définition d’un virus. Car la taille de ces virus est 3 fois plus importante que les virus déjà connus et leur origine génétique reste un mystère. A l’origine, une équipe française, Ces deux pandoravirus, présentés dans l’édition du 19 juillet de la revue Science, sont génétiquement différents de tout organisme vivant connu à ce jour.


Des virus géants : Les chercheurs du CNRS (Marseille Luminy), de l'Université Joseph Fourier de Grenoble et de l'Université d'Uppsala (Suède) ont identifié ces virus géants dans les amibes vivant dans les sédiments. Les chercheurs les ont surnommé Pandoravirus, en raison de leurs formes d'amphore et de contenu génomique surprenants. La taille de ces pandoravirus atteint un micromètre complet (un millionième de mètre), alors que la majorité des virus connus ne dépassent pas 0,3 micromètres -A noter néanmoins, la découverte de Mimivirus, en 2008, mesurant 0,4 micromètre par ces mêmes équipes du CNRS-. A comparer au diamètre d'un cheveu humain, soit, environ 80 micromètres.

Un génome totalement différent de tout autre organisme vivant suggère une lignée cellulaire primitive encore inconnue à ce jour et différente des eucaryotes (animaux, plantes, champignons, protozoaires...), bactéries et des archaebactéries (organismes vivants dans des conditions et milieux extrêmes). Ces deux virus, P. salinus et P. dulcis présentent un génome riche, respectivement d'1,9 et 2,5 mégabases (Mb) (ou millions de nucléotides ou paires de base), à comparer au 1Mb du Mimivirus.

Quelles sont les limites possibles d'un virus ? S'interrogent les auteurs qui espèrent que leur découverte va inciter d'autres scientifiques à rechercher de nouveaux virus à travers le monde. Il y a également « le capital génétique » de ces nouveaux virus qui pourrait livrer de nouvelles voies métaboliques et de nouvelles cibles thérapeutiques.


Autres actualités sur le même thème